Même si une modification du système d’imposition des biens immobiliers avantage à court terme certains propriétaires, les effets négatifs d’une baisse de recettes fiscales pour l’ensemble de la population l’emportent sur la durée. La suppression de l’incitation fiscale à rénover les biens trop consommateurs d’énergie risque de bloquer toute avancée dans ce domaine, alors qu’il est urgent d’agir.
Chiffré à 1,8 milliard de francs, le manque à gagner pour les caisses publiques devra être compensé d’une manière ou d’une autre dans un contexte de forte pression budgétaire à tous les niveaux politiques. Les hausses d’impôt qui en résulteront affecteront la collectivité, donc aussi les propriétaires. Avec les taux d’intérêt actuels, la neutralité fiscale réclamée par HabitatDurable comme condition à l’abolition de la valeur locative n’est absolument pas assurée.
Frein aux rénovations énergétiques
La suppression des possibilités de déduction pour la rénovation des gouffres thermiques et les frais d’entretien est une mauvaise nouvelle pour la transition énergétique. Le coût des mesures visant à économiser l’énergie et à protéger l’environnement va augmenter. De nombreux propriétaires ne pourront plus se permettre les améliorations nécessaires. La lutte contre le changement climatique subira un sérieux coup de frein, par exemple si des chauffages à mazout ne sont plus remplacés.
Nombreux inconvénients pour les propriétaires
Les personnes qui n’ont pas encore remboursé leur hypothèque auront désormais moins d’argent sur leur compte, car les intérêts de la dette ne pourront plus être déduits dans la déclaration fiscale, ce qui renchérira l’acquisition d’un bien immobilier. Beaucoup de jeunes familles paieront davantage d’impôts.
Pour HabitatDurable, ce scrutin fait appel à notre sens des responsabilités. Raison pour laquelle nous recommandons de voter NON à l’«Arrêté fédéral relatif à l’impôt immobilier cantonal sur les résidences secondaires» (abolition de la valeur locative).
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