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Hausse des taux d’interêt

Quel est l’effet, sur mon hypothèque de la hausse des taux d’interêt annoncée par la Banque nationale ?

Après le relèvement du taux directeur de 0.75 à -0.25 % par la Banque nationale suisse (BNS), beaucoup de propriétaires hésitent : vaut-il mieux conclure une hypothèque à taux fixe à long terme ou lui préférer une hypothèque à taux variable ?

Si vous souhaitez privilégier la sécurité et dormir sur vos deux oreilles, l’idéal est de conclure une ou plusieurs tranches d’hypothèques à taux fixe. Vous serez ainsi à l’abri des variations de taux pendant la durée du contrat. Vous pouvez répartir les échéances – par exemple sur 3,5,7 et / ou 10 ans – afin de réduire encore les risques de fluctuation des taux. Il est en outre possible de souscrire en complément une hypothèque variable ou une hypothèque Saron (basée sur le marché monétaire).

On peut s’attendre à de nouvelles hausses des taux d’intérêt par la Banque nationale, donc à d’autres augmentations des taux hypothécaires. Les spécialistes ne pensent toutefois pas que ceux-ci atteindront les niveaux de 2008.

En définitive, la décision dépend surtout de chaque propriétaire, selon sa marge de manœuvre financière et sa disposition à prendre des risques. Sans oublier la phase dans laquelle elle ou il se trouve au moment de conclure une hypothèque, par exemple l’acquisition d’un bien immobilier ou la prolongation d’une hypothèque à taux fixe arrivant à échéance. Nos conseillères et conseillers à la clientèle répondront volontiers à toutes vos questions dans ces domaines, lors d’un entretien personnel.

Extrait de la Revue HabitatDurable 68

L’auteur

Peter Nardo
Responsable Financement Immobilier, Banque Alternative Suisse SA, www.bas.ch

Les micro-forêts urbaines selon Miyawaki

Parmi la myriade d’idées ayant émergé pour faire face à la catastrophe écologique en cours ; les forêts dites “de Miyawaki” ont suscité beaucoup d’enthousiasme. Les techniques mises au point par le botaniste nippon étant applicables en milieu urbain sur de petites parcelles, des *forêts Miyawaki” ont commencé à être semées aux quatre coins du monde. On a loué leur efficacité et critiqué les faux espoirs qu’elles peuvent faire naître. Essayons de considérer les choses sous un autre angle.

Cette photo me plaît. J’aime le mélange de vivacité et de tendresse du regard de cet homme, son sourire heureux. J’aime la façon dont il tient la plante, tout prés des racines, dans un geste dont il semble avoir l’habitude.

Le sourire, le regard, le geste, j’y vois une invitation, humble, précise. Et puis , j’aime son chapeau de paille pour se protéger du soleil : même s’il fait frais, en témoignent la veste et l’écharpe, le soleil tape déjà.

J’aime enfin cette photo parce qu’elle évoque dans sa globalité, non pas tellement l’homme qu’a été Miyawaki, mort à 93 ans l’an passé, mais surtout l’œuvre de sa vie, cet ensemble de découvertes et de techniques visant à revitaliser la biodiversité à travers la restauration de forêts dégradées par l’activité humaine, ou la plantation de nouveaux espaces forestiers denses et robustes.

L’éfficacité des techniques

On a beaucoup parlé de l’efficacité de ses techniques et les études faites par Miyawaki lui-même semblent le démontrer, ainsi que la seule étude faite en Europe pour l’instant (voir encadré). Mais je trouve qu’on perçoit quelque chose qui dépasse la statistique dans la façon qu’il a de tenir ce jeune plan : rien de spectaculaire, un geste simple et précis. Il y a de l’humilité dans ce geste, mais pas de fausse modestie. Miyawaki était un universitaire, botaniste de formation, qui a consacré une longue partie de son existence à observer les graines et les forêts. Sa démarche n’a pas consisté à optimiser des techniques forestières, mais à rendre à la forêt sa vitalité propre, indépassable.

La réussite de ses techniques tient à la précision de ses observations : la forêt, quand on ne l’a pas dégradée, est dense, diversifiée, un grand nombre d’espèces indigènes y cohabitent, les arbres n’y sont pas alignés au cordeau, mais répartis aléatoirement ; il n’y pas qu’une seule forêt, mais autant de forêts qu’il y a de régions, et toutes ont leurs particularités, qu’ils convient de respecter lorsqu’on souhaite leur rendre leur puissance.

La forêt urbaine comme espace social

S’il est un aspect des techniques de Miyawaki qui a été critiqué, c’est celui des micro-forêts. Il faut dissiper un malentendu : les micro-forêts ne résolvent pas le problème de la déforestation. Elles stockent certes du CO2, mais ne suffisent pas, et de loin, à contrebalancer celui que nous envoyons dans l’atmosphère. Par ailleurs, si les techniques de Miyawaki sont efficaces, elles ne sont pas la panacée : certains arbres meurent et leur prix au démarrage peut être consèquent.

Mais on se fourvoierait en réduisant l’adoption des techniques de Miyawaki à ses seules qualités fonctionnelles : les plantations selon ses techniques sont des événements collectifs. C’est ce qui se lit dans ses yeux : ce n’est pas un homme seul, mais un homme au milieu de ses semblables et de ses parents éloignés (les oiseaux, si proches de nous à l’échelle de l’évolution des espèces, et les arbres, cousins un peu plus lointains, mais si fidèles compagnons).

Les plantations des forêts nécessitent la réunion d’une multitude de personnes n’ayant nul besoin de connaissances pointues préalables. L’entretien, pendant les trois ans qui suivent la plantation (ensuite, la forêt sera autonome), est aussi l’occasion de rencontres et d’échanges. Ce n’est ainsi pas seulement la biodiversité qui refleurit, mais les liens sociaux ; ce n’est pas seulement l’air qui se purifie, mais l’atmosphère qui s’allège lorsque nos voisins deviennent des amis (ou du moins des gens avec qui “on a planté des arbres”, ce n’est pas rien !).

Au bohneur de tous

Cela rend heureux…je lis ce bonheur-là dans le sourire de Miyawaki. Mais pas seulement ! De nombreuses études démontrent l’influence des espaces dits “naturels” sur la santé physique et mentale et sur l’humeur.

L’une d’elles, publiée dans Nature Scientific Reports conclut : ” une analyse dose-effet pour la dépression et l’hypertension suggère que des visites de 30 minutes ou plus au cours d’une semaine dans des espaces extérieurs verts pourraient réduire la prévalence de ces maladies dans la population de 7 % et 9 % respectivement.” (trad.)

Une autre étude publiée dans la revue scientifique Ecological Economics résume :” Nos résultats montrent que la richesse en espèces d’oiseaux est positivement associée à la satisfaction de vie dans toute l’Europe.[…] Nous discutons de deux voies non-exclusives pour cette relation : l’expérience multisensorielle directe des oiseaux, et les propriétés bénéfiques du paysage qui favorisent à la fois la diversité des oiseaux et le bien-être des personnes. Sur la base de ces résultats, cette étude soutient que les actions de gestion pour la protection des oiseaux et des paysages qui les abritent seraient bénéfiques pour les humains.” (Trad.) Le média ” La Relève et la Peste”précise :”Les chiffres utilisés indiquent […] que les personnes ayant déclaré être satisfaites de leur vie sont 1.5 fois plus nombreuses parmi celles qui sont entourées d’oiseaux que parmis celle gagnant 10 % de plus sur leur salaire net habituel.”

Bien plus qu’un chapeau de paille

On peut se protéger des rayons directs du soleil avec un chapeau, mais pas de la chaleur… Si implanter de forêts urbaines est absolument insuffisant pour empêcher le changement climatique, cela constitue un espoir d’en souffrir moins , en particulier dans les villes, où carrosseries de voiture, façades et revêtement de sols stockent la chaleur. Comme l’explique Theresa Crysmann :”Il fait plus frais dans la verdure. Qu’elle soit grande ou petite, chaque plate contribue à faire baisser la température ambiante. L’humidité s’évapore de ses feuilles, ce qui refroidit l’air. Plus il y a de verdure, plus cet effet est fort […] Toutefois, pour faire baisser le plus possible la température en ville, même dans un petit espace et à l’écart des grandes espaces ouverts, c’est surtout l’ombre qui aide.” Elle continue : ” Une étude récente de l’EPFZ le montre : en Europe centrale, la différence de température moyenne entre les surfaces urbaines avec et sans arbres est de dix degrés.”

Il est donc acquis que la préservation et la plantation des arbres en ville sont un des moyens les plus efficaces pour aider à réguler les températures pendant les canicules. Les micro-forêts plantées selon Miyawaki peuvent contribuer à changer le paysage urbain et le rendre plus accueillant et protecteur.

Le vieil homme et la jeune pousse

Ce que j’aime au final sur cette photo, c’est que c’est un vieil homme qui plante un arbre. Il ne goûtera jamais à l’ombre délicieuse que cet arbre, une fois grand et fort, offrira aux promeneurs et autres visiteurs de son doux refuge. Mais il a ce bonheur si spécial de planter un arbre.Ce peut être un peu cérémonial, ou follement joyeux, ou même fatigant. Mais c’est toujours quelque chose. Faites-le, c’est indescriptible.

Comment procéder, si on veut planter une micro-forêt ?

Plusieurs démarches sont possibles, car un tel projet peut être porté par un collectif, une association, une commune, ou même des particuliers. À Genève, c’est Joëlle Martinoya, fondatrice de forêt B, qui a contacté la ville après s’être promis de tout faire pour permettre à une micro-forêt Miyawaki de voir le jour en Suisse. (https://foret-b.ch).

Boomforest, une association française qui diffuse des informations gratuites très complètes sur la méthode Miyawaki, propose des fiches très utiles si on veut se documenter concrètement : boomforest.org (voir Docs utiles)

Efficacité de la méthode Miyawaki dans les programmes de restauration des forêts méditerranéennes

« La méthode Miyawaki a été appliquée en Extrême-Orient, en Malaisie et en Amérique du Sud ; les résultats ont été très impressionnants, permettant de restaurer rapidement l’environnement de zones fortement dégradées. Cependant, ces applications ont toujours été faites sur des sites caractérisés par de fortes précipitations. La même méthode n’a jamais été utilisée dans un contexte méditerranéen caractérisé par une aridité estivale et un risque de désertification. Un premier test a été effectué par l’Université de Tuscia, Département des Forêts et de l’Environnement (DAF) , il y a 11 ans en Sardaigne (Italie) sur une zone où les méthodes traditionnelles de reboisement avaient échoué. Pour une application appropriée de Miyawaki sur ce site, la méthode originale a été modifiée tout en conservant ses principes théoriques. Les résultats obtenus 2 et 11 ans après la plantation sont positifs : après avoir comparé les techniques traditionnelles de reboisement, la biodiversité végétale de la méthode Miyawaki semble très élevée, et la nouvelle coenosis (communauté végétale) a pu évoluer sans autre soutien opérationnel après la plantation. » (Trad.)

Conseils pour faire face à la pénurie énergétique: Fiche d’information pour les bailleurs et bailleresses de logements

L’augmentation du prix de l’énergie et les incertitudes qui pèsent sur les évolutions futures affectent les ménages et compliquent l’estimation des frais accessoires à inscrire au budget. Il y a plusieurs manières de facturer ces frais, ordinairement soit en imputant les coûts effectifs aux locataires sur la base d’un décompte détaillé, soit en prélevant un montant forfaitaire. Si les frais accessoires sont inclus dans le loyer, nous vous recommandons de prendre conseil auprès d’un·e professionnel·le.

Lorsque les locataires s’acquittent des frais accessoires via un montant forfaitaire selon l’art. 4 OBLF, le bailleur ou la bailleresse supporte le risque d’un renchérissement de l’énergie. Il lui incombe de payer les surcoûts qui en résultent. Les forfaits sont calculés à partir des valeurs moyennes des trois années précédentes. La hausse du forfait ne compense donc celle des prix qu’avec un temps de retard, et ne peut être rétroactive. Cette modification unilatérale du contrat doit obligatoirement être communiquée au moyen de la formule officielle avec effet à l’échéance du prochain délai de congé. Les locataires sont libres de la contester. HabitatDurable recommande d’abandonner le modèle du forfait et de passer à la facturation des frais accessoires effectifs avec versement d’acomptes.

Dans ce cas, les locataires s’acquittent des frais accessoires effectifs et versent un acompte mensuel. Le bailleur ou la bailleresse établit un décompte annuel. Si cela vous semble trop compliqué, vous pouvez confier cette tâche à un·e professionnel·le de notre réseau de conseil. N’hésitez pas à nous contacter à ce sujet !

Si vous appliquez déjà le système des acomptes, des versements complémentaires conséquents seront très probablement exigibles à la fin de la période de chauffage. Le bailleur ou la bailleresse ont tout intérêt à vérifier sans tarder le montant des frais accessoires à venir et à adapter les acomptes si nécessaire. Le plus simple est d’obtenir une augmentation volontaire de la part des locataires. Proposez-leur par courrier (comprenant un coupon-réponse) de verser un supplément d’un montant fixe ou à choix à partir d’une certaine date. Le bailleur ou la bailleresse peut aussi ajuster les acomptes par une modification unilatérale du contrat de bail communiquée avec la formule officielle en observant le délai de congé.

HabitatDurable recommande dans tous les cas de prendre les devants et d’informer préventivement les locataires de manière transparente sur l’évolution des frais accessoires. Une augmentation temporaire pour cause de hausse du prix des combustibles fossiles sera mieux acceptée s’il est prévu de remplacer le système de chauffage par une solution plus écologique.

HabitatDurable vous conseille en outre de

  • rappeler régulièrement aux locataires ce qu’ils peuvent faire pour économiser l’énergie ;

  • gérer la consommation d’énergie en contrôlant les efforts d’économie et en informant périodiquement les locataires des progrès réalisés ; cela met en confiance et aide à se motiver ;

  • facturer les frais de chauffage et d’eau indépendamment de la consommation, lorsque cela est possible sans trop de tracas ;

  • prendre contact suffisamment tôt avec ses locataires, lorsqu’une hausse des frais accessoires est en vue.

  • En cas de doute, faites examiner le contrat de bail par un·e professionnel·le pour vous assurer qu’il est conforme à la jurisprudence en vigueur.

Conseils pour faire face à la pénurie d’énergie: Fiche d’information pour les personnes propriétaires de leur logement

HabitatDurable vous recommande une série de mesures applicables sans tarder pour pallier la pénurie et atteindre l’objectif fixé par la Confédération, qui table sur une réduction de 15 % de la consommation d’énergie des ménages suisses. Les pistes suggérées vous invitent à entreprendre rapidement les premières démarches et devraient vous encourager à aborder d’autres étapes par la suite. Ces recommandations n’ont rien de nouveau, mais elles mettent le doigt sur des habitudes de consommation qui nous sont chères (à tous les sens du terme) et conduisent à un énorme gaspillage d’énergie. En agissant tous et toutes dès maintenant, nous nous épargnons de gros problèmes, économisons de l’argent et protégeons notre climat et notre environnement, déjà fortement dégradés.

Conseils et recommandations 

Des mesures préventives rapides à mettre en œuvre, qui peuvent drastiquement réduire votre consommation d’énergie

  • Isolation des fenêtres et des portes donnant sur l’extérieur
    Vérifiez l’isolation en coinçant une feuille de papier entre le cadre et le battant : si vous pouvez la retirer lorsque la fenêtre est fermée, il est temps de remplacer les joints isolants. Vous en trouverez à bon marché dans les enseignes de bricolage.

  • Volets à persiennes
    Les volets fermés créent un climat intermédiaire qui diminue le refroidissement des vitres et améliore le confort du logement.

  • Aération
    Aérer généreusement, mais brièvement, et éviter de laisser les fenêtres ouvertes en imposte.

  • Chauffage
    Faites régulièrement entretenir votre chaudière.

  • Température des pièces
    Réglez la température de votre pièce à vivre à 20 degrés, à 16 degrés dans les chambres à coucher et à 23 degrés dans la salle de bain. Les thermomètres ne coûtent pas cher. Il est naïf de penser qu’on peut se tenir chez soi en t-shirt en hiver sans conséquence pour l’environnement et le porte-monnaie.

  • Pompe de circulation de la chaudière
    Faites remplacer votre vieille pompe par un modèle moins gourmand en énergie.

  • Courbe de chauffe/température de départ/abaissement nocturne
    Vérifiez ces paramètres ou faites-les réinitialiser par le technicien en charge du service.

  • Radiateurs
    Si les radiateurs émettent des gargouillis et ne chauffent plus vraiment, videz-les de leur air et dotez-les d’une vanne thermostatique pour réguler la fourniture de chaleur.

  • Chauffe-eau
    Une température de 60 degrés suffit pour le chauffe-eau. Selon la dureté de l’eau, un détartrage s’impose tous les 3-5 ans.

  • Une douche plutôt qu’un bain
    Remplir une baignoire nécessite 170 litres d’eau chaude, se doucher seulement 50, et encore moins avec un pommeau économique.

  • Lampes basse consommation
    Remplacez les ampoules à incandescence énergivores par des LED, qui existent aujourd’hui dans des designs variés et s’adaptent à tous les modèles de lampes.
  • Penser à éteindre la lumière
    Éteignez les lampes dans les pièces inutilisées ou installez des capteurs de mouvement qui se chargeront de gérer la lumière en l’éteignant automatiquement lorsqu’il n’y a personne dans la pièce.

  • Mode veille
    Désactivez le mode veille de vos appareils en cas d’absence ou d’inutilisation prolongée et recourez à des barrettes multiprises munies d’un interrupteur.

  • Appareils ménagers
    Remplacez votre vieux frigo et votre lave-vaisselle par les modèles les plus efficients.

  • Sèche-linge
    N’utilisez le sèche-linge que lorsque vous n’avez pas la possibilité de faire sécher votre linge au soleil, une source d’énergie qui ne coûte rien.

  • Réfrigérateur/Congélateur
    Ne réglez pas vos appareils en dessous de 7°/- 18° degrés – moins froid, c’est mieux.

  • Lave-vaisselle/lave-linge
    Choisissez un programme éco et ne faites tourner les appareils que lorsqu’ils sont vraiment pleins.

  • Sous-sol non habité/garage
    Éteignez le chauffage et isolez le plafond de votre cave. On trouve sur le marché un grand choix de matériaux adéquats faciles à installer soi-même.

  • Portes du logement ou du couloir menant à la cave
    En isolant ces portes et y apposant un petit seuil si nécessaire, vous éviterez les courants d’air froid désagréables qui remontent de la cave.

  • Combles
    Vos combles sont inhabités et ne vous servent que de débarras ? Là aussi, l’isolation du plancher – qui peut être réalisée soi-même – permet de substantielles économies. Une bonne occasion de mettre de l’ordre dans le grenier, pour n’y conserver que le nécessaire.

  • Défauts d’étanchéité
    Les jointures, par exemple entre les parois et les poutres, présentent souvent des défauts d’étanchéité qui causent d’importantes pertes de chaleur. Identifiez ces fuites et bouchez soigneusement les interstices avec du matériel de comblement et un tube de mastic

Abordez ces recommandations judicieuses de manière ludique en vous fixant vos propres « objectifs de réduction ». Discutez-en avec vos enfants ou vos voisins : ils seront sûrement ravis de participer et de s’amuser à qui épargnera la plus grande quantité d’énergie. La plupart de ces conseils peuvent être mis en œuvre de suite et ne nécessitent pas l’intervention d’un artisan. Dans le cas contraire, l’investissement sera rapidement amorti grâce aux gains d’énergie. Mesurez, contrôlez, comparez vos résultats, et réjouissez-vous des progrès accomplis.

Nous vous souhaitons bon courage ! N’hésitez pas à nous contacter en cas de question, nous nous ferons un plaisir de vous aider.

L'auteur

Hannes Heuberger

Hannes J. Heuberger
Conseiller HabitatDurable Plateau Suisse, BauBeratungen hjh, Wahlendorf

Traduction

Bénédicte Savary

Plus de conseils pour les propriétaires* de logements

Online-Sanierungsratgeber

Le guide de rénovation en ligne de Renovabene

Lorsque les charges augmentent, la question des rénovations énergétiques devient cruciale. Le guide de rénovation en ligne offre un accompagnement pour les propriétaires* et les bailleurs avant, pendant et après les rénovations énergétiques. Ce guide favorise les échanges avec les locataires et répond à toutes les questions sur les rénovations énergétiques en rapport avec la communication, la construction, le droit et les finances.

En Suisse, le secteur de l’immobilier est responsable de plus de 40% de la consommation d’énergie et d’un tiers des émissions de C02 du pays. Pour atteindre les objectifs climatiques, il est nécessaire de rénover les bâtiments, de plus en plus et le plus rapidement possible.

Les rénovations énergétiques sont parfois complexes et représentent un défi pour toutes les personnes impliquées. Le guide en ligne de Renovabene offre un accompagnement complet et soutient en outre les échanges avec les locataires. Ces échanges permettent notamment d’envisager un effet positif sur l’avancement des travaux et un résultat satisfaisant des rénovations. Des textes courts et précis, des exemples réussis et des informations complémentaires répondent aux questions les plus importantes. Voici quelques exemples :

  • Quels sont les avantages et les inconvénients de l’assainissement d’un immeuble lorsqu’il est occupé ?
  • L’assainissement énergétique de votre immeuble, vous donne-t-il du fil à retordre ?
  • Le recours à un spécialiste de l’immobilier, vaut-il la peine pour les communications avec les locataires ?
  • Quand et comment dois-je informer les locataires pour la première fois d’un projet de rénovation ?
  • Quelles sont les dispositions légales à prendre en compte dans les relations avec les locataires ?

Le remplacement du chauffage, l’isolation thermique et d’autres mesures sont rentables pour les propriétaires et les locataires, mais représentent également un défi. Afin d’aider les propriétaires de logements dans cette tâche, HabitatDurable participe au guide de rénovation en ligne de Renovabene.ch. Celui-ci offre des réponses à toutes les questions relatives à la rénovation d’immeubles locatifs.

renovabene.ch

Prix: Gratuit
En ligne depuis: 2020
Thèmes: Planification, réalisation, exploitation, finances, droit, construction et communication.
Soutien: Energie Suisse, Office fédérale de l’énergie, Office fédérale du Logement
Partenaires : HabitatDurable, SVIT, zawonet, SIG, Raiffaisen casa, Logement Suisse, chauffezrenouvelable.ch, wohnbaugenossenschaften schweiz
Informations complémentaires: locabene.ch, le guide des rénovations pour les locataires

Conseils personalisés

HabitatDurable-services conseils

Scrolls architectural drawings and small house

De la gloutonnerie matérielle à la régénération : Comment construire pour prendre soin de la planète ?

L’acte de construire est intimement lié à la destruction. En tant que maître de l’ouvrage, architecte ou ingé- nieur, nous puisons dans les ressources naturelles pour fabriquer les matériaux, nous polluons l’atmosphère avec le CO2 émis et nous modifions les écosystèmes.

Selon l’OFEN, le parc immobilier suisse est responsable de plus de 40 % de la consommation d’énergie et d’un tiers des émissions de CO2 de notre pays. Selon la récente étude des chercheurs Priore, Habert et Jusselme, il faudrait diviser par huit la quantité annuelle d’émissions de CO2/m2 émanant de la construction en Suisse d’ici 2050 pour atteindre la cible limite et maintenir la température de réchauffement planétaire en dessous de 1,5 °C. Or, les émissions de CO2 ne font qu’augmenter, comme le montre le budget carbone de 2018. Les progrès attendus dans le domaine des matériaux et des technologies ne suffiront pas, pas plus que les cibles fixées par les labels d’aujourd’hui. Il faut repenser nos manières de concevoir et de programmer le bâtiment.

Il existe une manière vertueuse de construire pour que tous les curseurs – atmosphère, lien social portefeuille, biodiversité – soient au vert ! Grâce à elle, nous produirions même plus de vivant que nous n’en détruirions : il s’agit d’une architecture régénérative.

La durabilité ne suffit pas

De nos jours, l’approche de conception durable se concentre essentiellement sur l’énergie nécessaire à l’exploitation d’un bâtiment. Nous nous autorisons volontiers à utiliser des matériaux dits « verts » aux côtés d’isolants à base de pétrole pour pouvoir y apposer le tampon « durable ». Or, construire un mur en terre crue ou une structure en bois ne suffit pas pour que le bâtiment soit durable. Il est nécessaire d’avoir une approche globale, une réflexion qui prend en compte des paramètres comme l’ensoleillement, les vents dominants, l’analyse des cycles de vie, la provenance des matériaux, leur mise en œuvre et leur réemploi en fin de vie.

Ces dernières années, nous avons augmenté l’efficacité énergétique des bâtiments, sans considération pour les émissions de CO2 que cela occasionne. Ainsi, au moment de la remise des clés, un bâtiment neuf aura émis, en moyenne, 50 % de la totalité du CO2 mesuré sur l’ensemble de son cycle de vie.

Une approche régénérative pour des bâtiments décarbonés

Philippe Madec, architecte-urbaniste et co-auteur du manifeste pour une frugalité heureuse et créative, décrit dans son livre Mieux avec moins ; « Nous devons faire notre deuil du modernisme. Transpassons-le. Voilà une exigence absolue. » Il ajoute : « Il n’est plus seulement question de donner la vie et d’être en vie, mais de la capacité à la préserver, à prendre soin du vivant. »

Grâce à une compréhension fine des enjeux, l’architecture régénérative vise à replacer l’acte de construire dans son environnement naturel et vivant, en s’y ancrant profondément. Elle est donc une façon de penser la maximisation des bénéfices environnementaux et économiques en considérant l’acte de construire comme une opportunité. L’architecture régénérative travaille la matière et l’énergie, mais aussi la perception, la psychologie, la sociologie, l’histoire, etc. Nous recherchons ce que nous pouvons faire de mieux et non de moins, dans une démarche exploratoire.

Des pistes de mise en œuvre vertueuses pour une nouvelle diète

On ne peut pas se passer de matériaux à forte densité carbone comme le verre et le métal, mais l’objectif est de rationaliser leur emploi. Il faut trouver un équilibre dans la combinaison des divers matériaux, en utilisant la juste quantité au bon endroit en fonction de leurs propriétés. Construire des bâtiments neutres pour le climat nous commande de revoir notre régime matériel et d’adopter une nouvelle diététique qui favorise la sobriété et les matériaux régénératifs.

Les matériaux régénératifs peuvent être biosourcés, géosourcés ou issus du réemploi ; ils ont un bilan carbone faible, voire négatif. Tous ces matériaux, disponibles à proximité, contribuent à constituer un savoir-faire local, dans une logique d’économie circulaire.

Les matériaux biosourcés sont issus de plantes à croissance rapide comme la paille, l’herbe et le chanvre sous nos latitudes. Ces plantes sont capables de stocker du carbone et peuvent être récoltées plusieurs fois par an. Dans les bâtiments, elles sont particulièrement intéressantes pour leur capacité d’isolation thermique.

La terre crue nécessite peu de transformation. Elle est disponible en abondance sous nos pieds, résiste à la compression et régule l’humidité pour un confort intérieur naturellement sain et sans apport technique superflu. Les matériaux de réemploi proviennent de bâtiments voués à la démolition ; portes, parquet, structures métalliques, sanitaires, éléments de cuisine, etc. Le laboratoire SXL de l’EPFL a démontré que le réemploi d’une structure en béton n’émet guère plus de CO2 qu’une structure en bois neuve. L’immeuble Soubeyran des coopératives Equilibre et Luciole à Genève illustre cette démarche.

La structure porteuse du bâtiment est en béton, mais la façade est constituée de caissons en bois remplis de bottes de paille, les enduits intérieurs sont en terre, les enduits extérieurs à la chaux. Le bilan carbone est quasi nul. Très impliqués, les habitants ont largement contribué à la mise en œuvre lors du chantier participatif.

Ce projet propose un vivre-en- semble en créant un véritable écosystème social basé sur l’entraide et le partage, par exemple en mutualisant des locaux.

Une co-évolution pour plus de vivant

Un bâtiment régénératif restaure et renouvelle ses propres sources d’énergie et de matériaux. Cette démarche transcende le développement durable, en proposant des processus qui permettent de reconstruire les écosystèmes et la co-évolution des ressources, dans le respect de l’environnement. Pour y parvenir, nous pourrions réapprendre d’une architecture du passé, au temps où la matière avait de la valeur et le régionalisme constructif était identifiable.

Ensemble, en utilisant les connaissances techniques et scientifiques développées alors, redécouvrons la matière et sa poésie, redécouvrons les matériaux et leurs applications, redécouvrons l’artisan et son tour de main, pour plus de vivant !

Extrait de la Revue HabitatDurable 67

Les auteures

Sarah Hottinger et Elodie Simon
Architectes chez etceterra
www.etceterra.ch

Accession à la propriété, ce qu’il faut savoir

La personne qui souhaite acquérir un bien immobilier grevé d’une hypothèque doit disposer en principe de 20 % de capital propre. Dans le cadre de l’accession facilitée à la propriété, il est possible d’utiliser ou de mettre en nantissement des avoirs de la caisse de pension ou du 3e pilier.

Selon une étude de la Raiffeisen, environ trois quarts de la population suisse ne peut plus financer un achat immobilier sans aide extérieure. Les raisons en sont les prix de l’immobilier qui flambent et les revenus ou fortunes insuffisants pour conclure une hypothèque. Les créanciers hypothécaires exigent en principe un financement d’au moins 20 % du prêt par des fonds propres. La moitié au moins de ce montant doit provenir de fonds propres autres que l’avoir épargné auprès d’une caisse de pension : avoirs en liquide, épargne, titres, avances d’hoirie ou épargne provenant du pilier 3 a. Les avoirs liés à un montant de libre passage, à la caisse de pension ou à un pilier 3a peuvent être utilisés pour un logement constituant le logement principal.

Extrait de la Revue HabitatDurable 67

L'auteur :

Bernhard Bisher-Suits,
Conseiller pour HabitatDurable

House Model With Gavel In Front Of A Businessperson

Droit de préemption : avantages et inconvénients

Question : nous constituons avec une autre famille, une propriété par étages dans une maison de quatre logements. Les deux parties possèdent chacune deux appartements. Chaque copropriétaire a prévu un droit de préemption grevant les appartements de l’autre. Nous atteignons gentiment l’âge où les questions de succession se posent. Qu’en est-il de ces droits de préemption en cas de vente, de donation, de succession ?

Vente : le droit de préemption conserve-t-il sa validité au-delà d’un changement de propriétaire ?

Réponse : nous sommes en présence d’un droit de préemption contractuel. Pour la protection du co- contractant, l’inscription de ce droit au registre foncier est limitée à 25 ans. En application de l’article 216 du Code des obligations (CO), le droit de préemption n’est pas automatiquement transmis à l’acheteur, mais cela peut être convenu. La forme de cette convention nécessite la même forme que la création du droit de préemption.

Extrait de la Revue HabitatDurable 67

L'auteur :

Christopher Tillman

Christopher Tillman
avocat, conseiller pour HabitatDurable

Moins de places de stationnement pour une meilleure qualité de vie

La proportion de ménages sans voiture est en hausse constante depuis les années 2000. En parallèle, les quartiers épargnés par les nuisances du trafic automobile et pourvus d’espaces publics conviviaux ont la cote. Inévitablement, la place de la voiture dans les quartiers d’habitation est remise en question. Les arguments favorables et les bons exemples tendent à le démontrer : il est possible de construire en limitant la place allouée au stationnement.

En Europe, mais aussi en Suisse

Allemagne, Autriche, Luxembourg, Pays-Bas, Suède : l’Europe offre de nombreux exemples de quartiers ou d’immeubles construits sans places de stationnement. En Suisse aussi, la tendance se répand ; elle est d’abord apparue du côté alémanique, mais la Suisse romande commence à rattraper son retard. La plateforme Habitat à stationnement réduit de l’Association transports et environnement (ATE) recense 26 quartiers construits et 12 en projet.

Une tendance urbaine qui se développe aussi en milieu rural

Les premiers quartiers sans ou avec moins de places de stationnement se sont d’abord développés dans les villes en raison de la bonne desserte par les transports publics. Mais les régions rurales, a priori moins favorables à ce type d’habitat, commencent à s’y mettre. C’est le cas à Aegerten, dans le canton de Berne, où 44 logements et 10 chambres pour un bed & breakfast seront construits et pourvus de 24 places de stationnement seulement. Le quartier est mal desservi par les transports publics, mais les autorités ont tout de même accordé le permis de construire, puisque la coopérative d’habitation a mis en place un concept de mobilité et propose des solutions d’autopartage.

À Affoltern am Albis, dans le canton de Zurich, 16 appartements sont sortis de terre sans aucune place de stationnement pour les habitant·e·s (mais 2 places pour les personnes en visite ). La bonne desserte par les transports publics a motivé l’autorisation de construire, mais une aire de réserve pour d’éventuelles places de stationnement est prévue en cas de besoin.

Travail d’équipe, communication et mobilité alternative

Que faut-il pour réussir la conception d’un quartier d’habitat à stationnement réduit ? Plusieurs maîtres d’ouvrage ont été interrogés sur les facteurs de succès de leur projet. Dans leurs réponses, ils citent le plus souvent la mobilisation de toutes les personnes impliquées ( autorités, politique, voisinage ) dès la phase initiale et le soutien dans la commune, mais mentionnent aussi l’importance d’une communication ouverte associée à une campagne de sensibilisation, des objectifs clairs dès le début ainsi qu’une volonté permanente de réalisation. Une bonne desserte par les transports publics et suffisamment de places de stationnement pour les vélos viennent compléter la liste des facteurs incitatifs.

Des avantages pour tout le monde

Bien que les bons exemples se multiplient en Suisse, les mentalités doivent encore progresser à ce sujet. Les avantages sont pourtant nombreux. Pour les promoteurs, un projet d’habitat à stationnement réduit permet de réaliser des économies en termes de construction et de maintenance des routes. Le prix des logements est abaissé et les espaces ainsi libérés sont dédiés à de nouvelles utilisations.

Les communes sont également gagnantes : en plus de la diminution du trafic motorisé sur les routes locales, l’habitat à stationnement réduit contribue à des structures économes en énergie et ainsi à la société à 2000 watts. L’espace libéré entraîne un gain d’espace sans perte de qualité de l’habitat. Les commerces, services et offres de loisirs locaux sont davantage utilisés et animent les quartiers. Les habitant·e·s ont plus d’occasions de se dépenser grâce à la promotion du vélo et aux mesures pour favoriser la mobilité piétonne. Enfin, en améliorant la qualité de vie, ces projets concourent à une meilleure image de la commune.

Pour la population, la réduction du trafic individuel motorisé diminue les nuisances environnementales et le danger d’accidents routiers. Il est possible d’aménager davantage d’espaces verts pour le jeu, la rencontre et la détente et, grâce à la promotion du vélo et de la marche, bouger au quotidien devient plus agréable. Sur le plan économique enfin, les coûts des places de stationnement répercutés sur les locataires disparaissent.

Pourquoi pas vous ?

Vous souhaitez planifier un quartier ou un immeuble sans ou avec moins de places de stationnement et avez besoin de conseils ? Profitez de la nouvelle offre de conseil de l’ATE et de sa plateforme Habitat à stationnement réduit (HSR). L’offre de conseil s’adresse aux investisseurs immobiliers, aux bureaux d’urbanisme, aux gestionnaires immobiliers municipaux et aux coopératives d’habitation. www.ate-hsr.ch (planifier & construire)

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 66

L'auteure

Émilie Roux
chargée de projet à l’ATE

https://casafair.ch/wordpress/wp-content/uploads/05_30_iStock-1315422711_Mongkol-Onnuan_iStock-2.jpg

Jardins et réchauffement climatique

Le changement climatique entraîne des répercussions sur les jardins et les espaces verts. Les variations météorologiques toujours plus extrêmes ont un impact négatif sur les végétaux. Les plantes provenant d’une région au climat plus chaud et sec constituent une solution de remplacement intéressante.

Avec le réchauffement climatique, les périodes de forte chaleur sont de plus en plus fréquentes, plus longues et plus extrêmes, et les fortes précipitations deviennent un phénomène récurrent. Lors des orages, les grêlons ont tendance à être plus gros. C’est avant tout dans les régions urbanisées, avec beaucoup de surfaces imperméables, que la chaleur est la plus étouffante. La température croissante modifie les habitats des plantes et leurs zones de développement. Il s’agit donc d’en tenir compte, surtout si l’on souhaite aménager de nouvelles zones végétalisées. Il faut trouver la bonne plante pour le bon endroit. Les plantes se développent mieux, sont moins malades et ont de moindres besoins en eau si elles poussent là où les conditions leur sont favorables.

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 66

L'auteure

Ruth Bossardt
journaliste spécialisée et jardinière

Traduction et adaptation: Veronika Pantillon

Mobilité électrique

Mobilité électrique : Faire le plein à la maison

Les propriétaires de places de parcs et de garages devront un jour ou l’autre se poser la question des bornes de recharge pour les voitures électriques. Il est donc judicieux de planifier le plus tôt possible de telles installations.

La production de voitures à moteur thermique de­vrait prendre fin dans treize ans, si l’on en croit la Commission européenne. Le but étant que les nouveaux véhicules soient neutres en CO2 à l’horizon de 2035. L’Association transports et environnement ( AT E ) demande que la mise en circulation de véhi­cules neufs roulant aux énergies fossiles soit inter­ dite dès 2030. Les fabricants de voitures se préparent à ce changement: Ford prévoit de vendre unique­ment des voitures électriques en Europe dès 2030, et Opel vise 2028. La coopérative d’autopartage Mobility souhaite avoir un parc de véhicules entièrement électriques en 2030. Les membres d’HabitatDurable bénéficient d’ailleurs d’un abonnement à l’essai à moitié prix dès cette année.

Mais les voitures à combustion classiques ne dis­ paraîtront pas de sitôt. En 2021, elles étaient encore 4,4 millions en Suisse, pour seulement 1,5 % de véhi­cules électriques. Une étude du bureau d’étude EBP Suisse SA prévoit 24 à 36 % de voitures électriques en 2030.

Voitures électriques plus écologiques

La charge environnementale des voitures électriques est moins lourde que celle des voitures classiques, de même que leur poids sur le portemonnaie. « Si l’on tient compte du prix d’achat, des frais d’exploitation et de l’entretien, les voitures électriques sont plus
économiques que les voitures roulant à l’essence ou au diesel ; elles ont aussi moins d’impact sur l’envi­ronnement » informe Stéphanie Penher, responsable du secteur Politique des transports et campagnes à l’ATE. Des calculateurs permettent de déterminer à partir de quel kilométrage les émissions de CO2 sup­plémentaires dues à la fabrication sont compensées.

Anticiper l’installation de bornes

Les utilisateurs de voitures électriques chargent leur véhicule là où celui-­ci est le plus souvent stationné, c’est-­à-­dire à la maison. Il est donc important que les propriétaires immobiliers se préparent à une de­ mande croissante de possibilités de charge.
Il existe des prescriptions des fournisseurs d’énergie pour l’installation de bornes électriques, afin de ne pas surcharger ces dernières. Dès que plu­ sieurs véhicules sont chargés à un même endroit, il faut gérer la puissance de la station de recharge. Il est vivement conseillé de mettre en place des Wallboxes, des installations intégrées dans le mur. Urs Salvis­berg de la société sympacharge offre un conseil indé­pendant. Il estime que cette consigne est trop rigide : « elle date de l’époque où l’on croyait qu’il fallait une puissance de 22 kW pour charger toutes les voitures, ce qui n’est pas le cas. Il serait plus judicieux de fixer une puissance maximale ou un pourcentage de la puissance du raccordement du bâtiment ».

Dans les copropriétés par étages (PPE), il est im­ portant de régler la répartition des coûts des bornes électriques. La solution doit être équitable et ne faire participer que les copropriétaires qui souhaitent pro­ fiter de l’installation. Urs Salvisberg a œuvré à la mise en place de bornes de recharge dans une PPE avant même que la première voiture élec­trique n’ait été achetée. Les frais à charge de tous les copropriétaires doivent se limiter au strict nécessaire et concerner seulement l’essentiel, par exemple la pose de câbles. La technologie de contrôle et la com­munication sont préparées, mais installées seule­ ment lorsque plusieurs voitures doivent être char­gées.

Il n’existe actuellement aucun droit à une possi­bilité de chargement à son domicile. Jürg Grossen, conseiller national, président de Swiss eMobility et membre d’HabitatDurable, souhaite changer cela. Il a déposé une motion au Parlement fédéral. « J’ai fré­quemment des demandes de personnes qui n’ont pas accès à une station de charge parce qu’elles ha­bitent dans un locatif. Cela freine le développement de la mobilité électrique. Il nous faut rapidement une solution qui permette aux locataires et coproprié­taires de charger leur véhicule de manière simple et efficiente. »

Selon leur commune de domicile, les proprié­taires qui procèdent à ces aménagements dans des maisons plurifamiliales peuvent prétendre à des subventions.

L’énergie du soleil

Les besoins en électricité pour la mobilité augmen­tent : des estimations mentionnent 15 à 16 térawatt-heures d’ici 2025. Ce courant doit provenir de sources renouvelables, sinon l’avantage écologique des véhicules électriques est remis en question. L’énergie solaire a de loin le plus grand potentiel : « l’électrification de la mobilité et l’installation ac­ crue de panneaux solaires photovoltaïques doit aller de pair », estime Anders Gautschi, directeur de l’ATE. Le courant photovoltaïque produit localement peut être injecté directement dans les voitures électriques, sans stockage intermédiaire. Une étude de l’EPFZ le démontre, 56 % des besoins propres peuvent être couverts ainsi. « Ce taux élevé nous a étonnés », déclare Henry Martin, auteur de l’étude et doctorant à l’Institut de cartographie et géoinformation de l’EPFZ. « Le chargement intelligent peut augmenter notable­ ment la consommation propre et le véhicule être uti­lisé de manière aussi flexible que s’il était chargé au secteur. »

Le lampadaire comme borne de recharge

Le vrai enjeu consiste à offrir des possibilités de re­ charge aux automobilistes qui ne disposent pas d’une place de stationnement propre et qui se garent avec un macaron au gré des places disponibles. La Ville de Berne a trouvé une solution créative : le char­gement à un lampadaire. Daniel Hutter, product ma­ nager mobilité d’ewb, le fournisseur d’électricité pour la ville, fait part des premières expériences en la ma­tière : « depuis l’automne passé, nous avons pu noter une augmentation de la demande. La durée de stationnement moyenne était de 9 heures, le temps de charge d’environ 4,5 heures. La puissance de 3,7 kW s’est révélée concluante, puisque dans ces cas la voi­ture est branchée pour la nuit. »

Pour conclure, il faut se rappeler que les voitures électriques restent des voitures. Elles prennent au­ tant de place que les modèles à moteur thermique et sont aussi dangereuses pour les cyclistes et les pié­tons. Il est toujours préférable de renoncer totale­ ment ou partiellement à la voiture ou de la partager. Un vélo, éventuellement électrique et si nécessaire avec une remorque, peut remplacer la voiture pour de courtes distances. Mais s’il faut une voiture, un modèle électrique est le meilleur choix.

L'Auteur

Nadim Chammas
Rédacteur

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 65

erneuerbar heizen

« chauffez renouvelable » présente de nombreux avantages – et c’est si simple !

Passer d’un combustible fossile ou d’un chauffage électrique direct à une énergie renouvelable locale comporte de nombreux avantages. Cela profite non seulement à l’environnement, mais permet également des économies. Un système de chauffage alimenté aux énergies renouvelables est un bon investissement pour le maintien de la valeur et du confort de votre maison ou immeuble.

Lorsque le chauffage arrive en fin de course, il faut souvent réagir très vite. Il vaut donc la peine d’exa­ miner les différentes options suffisamment tôt. Plu­sieurs solutions sont possibles pour passer d’un combustible fossile ou d’un chauffage électrique di­rect à un système de chauffage renouvelable: pompes à chaleur, chaleur solaire, bois et chaleur à distance.

Le programme « chauffez renouvelable » de SuisseEnergie offre de nombreuses informations et un soutien pour passer à des systèmes de chauffage utilisant des énergies renouvelables. Certes, les solu­tions renouvelables propres et innovantes entraînent des coûts d’acquisition plus élevés, mais ceux-­ci sont ensuite compensés par des coûts d’énergie et d’ex­ploitation plus avantageux. Le calculateur des coûts de chauffage de « chauffez renouvelable » fournit une première estimation des coûts pour tous les sys­tèmes et montre les avantages financiers à moyen et long terme. En outre, diverses subventions et possibi­ lités de financement réduisent les coûts supplémen­taires initiaux.

Conseil incitatif sur place

Chaque bâtiment a une configuration spécifique. C’est pour cette raison qu’un conseil incitatif « chauf­fez renouvelable » est très utile. Plus de 2000 prestataires de conseil incitatif, dont des experts et ex­ pertes d’HabitatDurable, sont à disposition dans toute la Suisse. Après une visite sur place, ils conseillent les propriétaires de maisons indivi­duelles, d’immeubles locatifs et de PPE de manière personnalisée sur le choix du système de chauffage approprié, les coûts et la procédure à suivre. Dans de nombreux cas, le conseil incitatif est soutenu par des subventions du canton, de la commune ou d’autres institutions.

Plus-value pour l’avenir

Passer à un système de chauffage à énergie renouve­lable en vaut la peine. Vous pouvez réduire les émis­sions de CO2 de votre bien à un niveau proche de zéro tout en recourant à des ressources locales. Vous aug­mentez ainsi la valeur de votre bien immobilier, amé­liorez le confort de votre logement et préservez la qualité de vie pour les générations futures.

Le programme « chauffez renouvelable » de SuisseEnergie

Passer d’un chauffage à combustible fossile ou électrique direct à une énergie renouvelable locale présente de nom­ breuxavantages. Que ce soit pour des maisons individuelles, des im­ meubles locatifs ou des PPE : « chauffez renou­velable » offre de précieuses informations pour passer aux éner­gies renouvelables et, par le biais du conseil incitatif, un soutien professionnel pour choisir le système de chauffage optimal.

Pour plus d’informations : chauffezrenouvelable.ch

L’Auteur

Oliver Wimmer
CRK Kommunikation, Kreation & Kino

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 65

Révision du droit successoral

«Le nouveau droit successoral est entré en vigueur le 1er janvier 2033. Dois-je réécrire mon testament?»

Le droit des réserves héréditaires, vieux de plus d’un siècle en droit successoral suisse, est modernisé dans le but d’augmenter la part dont un testateur peut librement disposer. Une personne peut donc disposer plus librement d’une plus grande partie de son patrimoine.

Les modifications effectuées sur le droit successoral comprennent tout d’abord la suppression de la part réservataire des parents, ainsi que la réduction de la part réservataire des descendants, laquelle passe de trois-quarts à la moitié de la réserve héréditaire légale. En ce qui concerne la réglementation de l’usufruit entre époux, la quotité librement disponible, est également augmentée, passant d’un quart à la moitié. La part réservataire des conjoints reste inchangée, à savoir la moitié du droit successoral légal. Le ou la partenaire qui était pris(e) en compte jusqu’à présent perdra toutefois à l’avenir son droit à la part réservataire si une procédure de divorce est en cours. En outre, il n’y a toujours pas de droit d’héritage légal en cas de concubinage.

Très concrètement, cela signifie : qu’une personne mariée avec des enfants peut disposer librement de la moitié de son patrimoine en établissant un testament ou un pacte successoral. Il en va de même pour les personnes non mariées avec des descendants. Si une personne n’a ni descendant ni conjoint, il n’existe désormais plus aucune restriction.

Cette personne peut donc disposer librement de l’ensemble de son patrimoine, même si ses parents sont encore en vie. Ce droit successoral, révisé est entré en vigueur le 1er janvier 2023. Cela vaut la peine de vérifier dès maintenant son propre testament. En le rédigeant correctement, vous pouvez dès aujourd’hui prendre des dispositions qui vous permettront, en 2023, de profiter d’une plus grande liberté de disposition.

Les Auteurs

Markus Gysi

Markus Gysi
Avocat, notaire et médiateur SVA Häusermann+Partner

Maxi Müller

Notaire chez SVA Häusermann+Partner

Article traduit de l’allemand par Tolingo.com

Energiewende - Strommix

Le courant que vous consommez est-il écologique ?

Tournant énergétique: L’alliance pour le climat et le comparateur d’électricité myNewEnergy incitent les consommateurs à contrôler leur mix énergétique local à l’aide d’une carte interactive. Tout le monde peut ainsi contribuer au tournant énergétique.

Les médias consacrent de plus en plus souvent des sujets à notre approvisionnement en électricité. Mais les consommateurs finaux se posent rarement la question de la nature de l’électricité utilisée, pourvu qu’elle sorte sans problème de la prise. Les ménages privés sont aujourd’hui encore liés au fournisseur d’électricité local et consomment en général le produit standard. Pourtant, beaucoup d’entreprises électriques offrent parallèlement au produit de base des alternatives avec une plus-value écologique. En achetant ces dernières, les ménages contribuent activement au tournant énergétique.

Courant vert largement accepté

Dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’électricité joue le premier rôle. La consommation de courant issu de sources renouvelables est un élément central du tournant énergétique. Même si le courant vert est largement accepté, peu de ménages pensent à changer leur mode d’approvisionnement. Le produit offert comportant beaucoup de courant hydraulique semble les satisfaire. Les locataires ignorent souvent que la fourniture de l’électricité dépend du fournisseur local et non du bailleur. Avec le comparateur d’électricité myNewEnergy, l’alliance pour le climat souhaite sensibiliser le public à ce problème et l’inciter à s’approvisionner en électricité écologique. Les consommateurs peuvent voir sur la carte interactive quel est le mix offert dans leur commune. Ils peuvent aussi changer directement leur mode d’approvisionnement et choisir un produit plus écologique.

L’hydraulique ne suffit pas pour réaliser le tournant énergétique

La force hydraulique représente déjà aujourd’hui la plus grande part dans l’offre standard en électricité en Suisse (surfaces jaunes sur la carte). C’est bien, mais pas suffisant. Afin de pouvoir remplacer d’ici à 2035 la part de l’électricité produite par les centrales nucléaires, il faut rapidement élargir l’offre en électricité solaire et éolienne. C’est également ce que prévoit la stratégie énergétique de la Confédération. « Nous voulons montrer à l’aide de la carte les endroits où le tournant énergétique a été amorcé et là où il faut faire un effort », témoigne Christina Marchand, directrice de myNewEnergy.

Que coûte un changement vers un courant plus vert ? À titre d’exemple, chez Romande Energie, pour passer du produit Terre Suisse (standard, 100 % hydraulique) à Terre d’ici (50 % de solaire), une famille avec deux enfants déboursera CHF 5.– de plus par mois.

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 64

Cover habitatdurable 64 novembre 2021

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Revue « HabitatDurable »

L’auteure

Foto der Autorin Beatrice Jäggi

Beatrice Jäggi
mynewenergy.ch

Plus d’informations

mynewenergy.ch

Moisissures

Moisissures – leurs causes, comment les éviter

D’où viennent les moisissures dans l’habitat ? Chaque année, nombre de constructions neuves ou anciennes révèlent des imperfections. Parmi celles-ci, les moisissures sont un problème récurrent.

De nos jours, des normes incontournables et l’évolution des matériaux et des techniques constructives permettent une meilleure isolation de l’habitat, mais rendent aussi celui-ci plus hermétique. Un logement doit assurer un confort thermique agréable sur une surface habitable en adéquation avec notre style de vie contemporain. Pourtant, la tendance actuelle est de surchauffer nos habitats ce qui favorise l’accumulation de l’eau dans l’air. Le confort thermique est exagéré parce qu’on chauffe trop et nous nous retrouvons dans des pièces où une grande quantité d’eau est stockée. Pour comprendre l’apparition de moisissures, nous avons interrogé Quiterie Barthou, physicienne du bâtiment et ingénieure associée du bureau PPLUS Sàrl à Neuchâtel, et Christian von Düring, architecte à Genève.

L’origine du problème

Les moisissures sont des champignons microscopiques présents naturellement dans notre environnement, explique la physicienne du bâtiment. Invisibles mais invasives, ces spores sont dispersées par les courants d’air et pénètrent facilement dans les bâtiments en s’infiltrant par les portes, fenêtres et systèmes de ventilation, ou en se collant sur différents vecteurs, dont les plus courants sont les objets, les plantes, les animaux, mais aussi l’homme via ses habits, en particulier ses chaussures. Lorsque les spores se trouvent dans des conditions favorables humides, elles peuvent germer. Or, dans un local correctement ventilé, l’air se renouvelle, ce qui désactive leur prolifération.

Trois principaux facteurs

Les moisissures sont le résultat chimique d’organismes vivants qui ont besoin d’humidité pour se développer. Mais justement, quelles sont les causes de leur apparition ? Selon Quiterie Barthou, ces causes sont multiples et souvent présentes en même temps. Elle en cite trois en particulier : les activités humaines et l’apport d’humidité dans les locaux, le manque d’aération, en particulier dans la cuisine et la salle de bain, et enfin, les défauts de construction. Pour bien comprendre le phénomène, cet article présente les trois scénarios les plus courants.

Apport d’humidité

Par leur métabolisme et leurs activités, les occupants constituent la principale source de vapeur d’eau dans les bâtiments. Le premier facteur, explique Quitteriez Barthou, intervient lorsque nous cuisinons ou que nous utilisons la salle de bain. De plus, la surabondance de plantes impliquant de multiples arrosages, la présence d’un aquarium, l’étendage du linge dans les intérieurs d’une famille comprenant des enfants en bas âge sont des exemples de circonstances qui favorisent l’humidité dans un habitat. Au contact de surfaces dont la température est inférieure au point de rosée, la vapeur d’eau contenue dans l’air se condense et forme des gouttelettes sur les parois. Si ces gouttelettes ne sont pas évacuées, des moisissures peuvent se développer. Notre interlocutrice rappelle que nous ne vivons plus à l’époque de l’architecture vernaculaire, où les imperfections du bâti évacuaient l’humidité. Souvenons- nous de nos grands-mères, elles avaient l’habitude d’aérer leur maison tous les matins, l’air circulait, et cette manière de faire était (et demeure) très efficace. Nous n’avons malheureusement plus les mêmes coutumes, et il est rare que les personnes vivant en zone urbaine maintiennent leurs fenêtres ouvertes assez longtemps. Aujourd’hui, l’air vicié stagne davantage dans l’habitat, conclut Quiterie Barthou.

Importance d’évacuer l’humidité

Comme nous produisons une grande quantité d’humidité, il est primordial de l’évacuer par une aération manuelle des locaux ou en actionnant les systèmes de ventilation. En effet, les pièces comprenant des points d’eau sont en général équipées d’un système de ventilation qu’il est primordial de garder en bon état et de nettoyer régulièrement, car la poussière et les gouttelettes de graisse s’y collent facilement. Si l’humidité ne s’évacue pas correctement, des moisissures apparaissent. Il en résulte une dégradation du bâti et un inconfort pour l’occupant ; des maladies respiratoires peuvent même survenir dans certains cas.

Défaut de construction

Les moisissures proviennent aussi d’autres sources, comme nous l’explique Christian von Düring, architecte à Genève. Mur enterré, toiture, façades, tous ces éléments peuvent être à l’origine de moisissures s’ils ne sont pas réalisés correctement, énumère l’architecte genevois. La plus grande difficulté est de diagnostiquer un pont thermique. Ce terme désigne des points de la construction où la barrière isolante est rompue en raison d’une mise en oeuvre défectueuse ou d’un manque de rigueur dans la conception de l’ouvrage. Les ponts thermiques se situent généralement aux points de raccord des différentes parties de la construction. Ils entraînent une chute locale de température sur la surface intérieure de la paroi. Les zones froides favorisent la condensation et donc la formation de moisissures dans l’habitat. Il faut préciser, poursuit l’architecte, qu’un changement de fenêtre peut déséquilibrer le flux d’air et provoquer une concentration d’humidité à certains endroits. D’où l’importance d’une ventilation performante.

Que dit la loi en cas de problèmes

En Suisse, la plupart des articles de lois concernant les défauts de construction relèvent du Code des obligations et du Code civil. Outre ce volet légal, la norme SIA 180 est fréquemment appliquée et consultée. Cette norme stipule ce qui doit être fait en matière de protection thermique, humidité et climat intérieur.

Que faire pour éviter l’apparition de moisissures ?

  • Limiter le séchage du linge à l’intérieur, éviter le nettoyage de surface à grande eau et ne pas laisser le sol mouillé dans la salle de bain.
  • Mettre en marche la ventilation lorsqu’on cuisine ou utilise la salle de bains, et en cas d’absence de ventilation, aérer.
  • Aérer matin et soir 5 à 10 minutes en créant un courant d’air, plus longtemps en cas de besoin (suroccupation des locaux, aquarium, etc.) sans pour autant laisser les fenêtres en imposte en période hivernale.
  • L’utilisation d’un hygromètre-thermomètre permet de contrôler la température. Celle-ci est idéale entre 20 et 22 degrés pour les pièces à vivre et entre 18 et 20 degrés pour les chambres. En hiver, il est recommandé de ne pas dépasser un taux d’humidité de 50 %.

Que faire en cas d’apparition de moisissures ?

Si des traces de moisissures superficielles sont constatées sur une petite surface (jusqu’à 10 cm x 10 cm), vous pouvez essayer de les enlever avec de l’eau de Javel ou de l’alcool à 70 %. Toutefois, s’il y a une prolifération de moisissures sur les murs ou dans le coin d’une paroi, il est préférable de recourir à un spécialiste.

Les installations solaires en hiver

Une belle journée d’hiver. Le soleil brille. Pourtant, l’installation solaire ne produit que très peu d’éléctricité. Quelle en est la raison?

La neige peut empêcher les panneaux solaires de produire dans des conditions optimales. Elle freine la lumière du soleil et empêche toute production. Même de petits restes de neige sur les panneaux inférieurs peuvent empêcher le fonctionnement de l’installation. Idéalement, la neige devrait pouvoir glisser le long des panneaux. Mais, attention, en tant que propriétaire, vous êtes responsable des dommages causés par des chutes de neige de votre toit. L’installation de gilles à neige est conseillée partout où le risque d’avalanche est élevé. Dans l’idéal, la grille à neige est installée à une certaine distance des modules de sorte à laisser assez de place pour que la neige puisse s’accumuler. Une alternative est d’installer un système de crochets directement sur les modules. Ils empêchent la neige de glisser même en cas de chutes abondantes. Une fois que la neige aura fondue, les électrons pourront à nouveau circuler.

Les installations solaires en dessus de la couche de brouillard sont particulièrement intéressantes au niveau de la productivité. L’intensité de l’ensoleillement augmente avec l’altitude et les températures basses améliorent l’efficacité des modules.

Construire de manière climato-compatible

La construction et l’exploitation des bâtiments génèrent 40 % du CO2 émis par l’être humain à l’échelle de la planète. Dans un nouveau bâtiment énergétiquement performant, plus que 70 % des émissions de gaz à effet de serre se produisent lors de la construction. D’ici 2050, ce secteur doit se défaire de sa dépendance à l’égard des énergies fossiles. C’est une entreprise ambitieuse qui exige la volonté des maîtres d’ouvrages, les compétences des planificateurs et les solutions des industriels. La construction zéro CO2 n’est pourtant pas possible aujourd’hui : ni le béton ni le verre ne peuvent être produits sans émissions, et chaque maison a besoin au moins d’une fondation et d’une fenêtre.

La sobriété avant tout

Construisons le moins de volume possible. La sobriété est la soupape de réglage la plus efficace. Avant chaque construction, il faut s’interroger : a-t-on vraiment besoin d’un nouveau bâtiment ? L’appartement doit-il impérativement comporter trois salles de bain ? Le parking souterrain est-il nécessaire ? Le levier climatique est le plus important lors de la commande, mais il est à la mesure du conflit d’intérêts : ceux qui planifient et construisent peu gagnent peu – qu’il s’agisse d’architectes, de techniciens du bâtiment ou d’entrepreneurs. L’aspect économique ne laisse aucun de nous indifférent.

Les particuliers peuvent s’inspirer des coopératives d’habitation, qui calculent souvent avec un maximum de 35 mètres carrés de surface habitable par personne. Cela correspond à la consommation moyenne par habitant en Suisse en 1980.

L’emplacement est primordial

Il s’agit de construire dans des endroits bien desservis. Le trafic est à l’origine d’environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre en Suisse, ce qui en fait le principal défi climatique de ce pays. Un certificat Minergie n’a que peu de sens si la voiture dans le garage et les infrastructures nécessaires émettent l’équivalent du CO2 économisé par le bâti. Construisez là où il a déjà été construit, par exemple en surélevant un bâtiment existant. Construisez sur un terrain plat, car une pente nécessite des fondations complexes qui requièrent beaucoup de matériaux.

Rénovation ou nouvelle construction ?

Il n’y a pas de réponse générale à cette question, c’est pourquoi les concours d’architecture devraient toujours laisser cet aspect ouvert. Mais en cas de doute et si l’utilisation le permet, la rénovation est une meilleure option. Une remise en état émet plus de CO2 lors de l’exploitation, mais tout de même environ 40 % de gaz à effet de serre ou d’énergie grise en moins par rapport à une nouvelle construction. En principe, les transformations et les rénovations sont plus adaptées que la construction de bâtiments neufs pour atteindre l’objectif climatique, car la Suisse est déjà largement bâtie et 1 % seulement du bâti existant est rénové chaque année.

La forme du cube est optimale

Moins il y a de façades par surface utile, moins le bâtiment consomme de kilowattheures à l’exploitation. Dans cette optique, la compacité comprend non seulement le périmètre d’isolation, mais tous les composants externes d’un bâtiment. Une étude comparant différentes variantes avec un bâtiment en forme de cube montre que l’effet de levier du facteur de forme est énorme. Un étage au lieu de quatre entraîne une augmentation de 30 % des gaz à effet de serre, augmentation estimée à 17 % pour deux étages en gradins et à 6 % pour une cour centrale. L’efficacité de la boîte est impitoyable : même les façades en pente pensées pour leur exposition au soleil, les balcons pour leur ombre portée ou les intégrations partielles dans le terrain pour un effet de rafraîchissement ont un effet négatif sur le bilan.

Le moins de sous-sols possible

L’excavation et les fondations sont responsables d’environ 10 % des gaz à effet de serre émis lors de la construction, et plus encore dans le cas d’excavations compliquées. Il s’agit de modifier le moins possible le terrain. En sous-sol, des murs en béton épais et des structures très résistantes sont nécessaires, ce qui a un impact négatif sur le bilan climatique. De plus, les sous-sols non chauffés péjorent les valeurs de gaz à effet de serre du bâtiment – du moins mathématiquement – parce qu’ils sont rapportés à la surface utile chauffée. Tout bâtiment a besoin d’une fondation. En faire un étage est logique s’il faut pouvoir disposer de caves. Mais plus profondément que cel et en dehors de l’emprise du bâti principal : il faut faire sans.

L’enjeu du réchauffement climatique

À l’avenir, les nouvelles constructions résidentielles consommeront plus d’énergie pour refroidir que pour chauffer, au Tessin même jusqu’à trois fois plus. Moins de fenêtres, de grandes surfaces utiles et un bon rafraîchissement nocturne permettent d’atténuer ce phénomène.

Tours : à éviter

Les immeubles de grande hauteur font réaliser des économies de terrain. Mais leur construction est complexe, car les charges et les exigences légales et techniques augmentent avec la hauteur. Arrivé à un certain point, le bilan bascule en négatif, même sur le plan économique. La hauteur ne sert plus qu’à l’autopromotion ! Les gratte-ciels ne sont donc pas le premier choix des architectes écoresponsables. En général, la densification est possible avec un nombre d’étages raisonnable, de cinq à huit. Quoi qu’il en soit, une tour est toujours préférable à une maison individuelle.

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 63

L’ Auteur

Andreas Herzog
magazine Hochparterre

Traduction

cooperative Labac

Oiseaux et vitrages – un problème sous-estimé

« Dans notre jardin naturel, nous avons installé sur la terrasse une grande paroi en verre pour nous protéger du vent. Des oiseaux la percutent régulièrement. Comment pouvons-nous remédier à cela ? »

Dans les zones bâties, les oiseaux rencontrent beaucoup d’obstacles qu’ils savent reconnaître et éviter. Mais ils n’en sont pas capables quand il s’agit de grandes surfaces vitrées comme les protections contre le vent, les vitres des jardins d’hiver ou les balustrades vitrées de balcons. Même les vitres des fenêtres peuvent devenir des pièges mortels pour nos amis à plumes. Les vitrages sont invisibles pour les oiseaux et plus l’environnement qui s’y reflète est aménagé de façon naturelle, plus le danger de collision est grand.

L'Auteur

Daniel Huber

Daniel Huber
Architecte

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 63

Vous trouvez d’autres conseils en suivant ce lien : www.vogelglas.vogelwarte.ch/fr

Cambriolages – comment se protéger

Les cambriolages continuent à diminuer, mais ce n’est pas une raison pour prendre cette problématique à la légère. Voici quelques conseils pour limiter au maximum ces visites non désirées.

Les cambriolages ont reculé de plus de la moitié ces dix dernières années ; en 2020, la Suisse en dénombrait 90 par jour en moyenne. Ce chiffre a sûrement encore baissé en raison du Covid, du travail à domicile et des frontières temporairement fermées. Malgré tout, le risque de subir une effraction reste d’actualité.

Éviter les failles

Les voleurs ne s’activent pas uniquement au crépuscule, mais aussi en pleine journée. Ils sont rarement masqués et passent inaperçus. Ils n’utilisent souvent que peu d’outils qu’ils cachent sous leurs habits. En général, ils pénètrent dans la maison par les portes, les fenêtres en imposte, les fenêtres du rez-de-chaussée et les balcons. Moins il y a d’obstacles à franchir, plus le risque d’effraction est grand. Ce risque peut être diminué avec des fenêtres qui se ferment à clé, du verre de sécurité et des fenêtres et portes de balcon munies d’un système de verrouillage à tige. Il convient aussi d’enlever les clés des portes fermées et des fenêtres munies d’un tel système. Les clés doivent être rangées en lieu sûr, évidemment pas sous le paillasson ou le pot de fleurs à côté de l’entrée.

Il ne faut pas non plus céder à la panique : inutile de munir sa porte d’entrée d’une multitude de serrures et de chaînes. Une solide serrure avec un cylindre rond et une protection antiperforation est déjà très efficace. Il est également conseillé d’installer autour de la maison des détecteurs de mouvement qui activent des éclairages.

Faire croire que les habitants de la maison sont présents

Une maison sombre ou dont la boîte aux lettres déborde donne à penser que ses occupants sont absents et peut attirer des cambrioleurs. Pour éviter cela, on peut installer des minuteries pour éclairer les différentes pièces ou enclencher la radio ou la télévision. Ne fermez pas les volets et les stores quand vous partez en vacances et informez vos voisins en cas d’absence prolongée. Annoncer son absence sur le répondeur téléphonique ou les réseaux sociaux n’est pas non plus une bonne idée. Finalement, si malgré toutes ces précautions, vous surprenez un cambrioleur chez vous, n’essayez jamais de le retenir, mais appelez les urgences au 117.

L'auteur

Stefan Hartmann

Stefan Hartmann

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 63

Brochure « On peut se protéger contre les cambrioleurs ! » (imprimé)

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Les cambriolages continuent à diminuer, mais ce n’est pas une raison pour prendre cette problématique à la légère. Voici quelques conseils pour limiter au maximum ces visites non désirées.

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Les cambriolages ont reculé de plus de la moitié ces dix dernières années ; en 2020, la Suisse en dénombrait 90 par jour en moyenne. Ce chiffre a sûrement encore baissé en raison du Covid, du travail à domicile et des frontières temporairement fermées. Malgré tout, le risque de subir une effraction reste d’actualité.

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Éviter les failles

Les voleurs ne s’activent pas uniquement au crépuscule, mais aussi en pleine journée. Ils sont rarement masqués et passent inaperçus. Ils n’utilisent souvent que peu d’outils qu’ils cachent sous leurs habits. En général, ils pénètrent dans la maison par les portes, les fenêtres en imposte, les fenêtres du rez-de-chaussée et les balcons. Moins il y a d’obstacles à franchir, plus le risque d’effraction est grand. Ce risque peut être diminué avec des fenêtres qui se ferment à clé, du verre de sécurité et des fenêtres et portes de balcon munies d’un système de verrouillage à tige. Il convient aussi d’enlever les clés des portes fermées et des fenêtres munies d’un tel système. Les clés doivent être rangées en lieu sûr, évidemment pas sous le paillasson ou le pot de fleurs à côté de l’entrée.

Il ne faut pas non plus céder à la panique : inutile de munir sa porte d’entrée d’une multitude de serrures et de chaînes. Une solide serrure avec un cylindre rond et une protection antiperforation est déjà très efficace. Il est également conseillé d’installer autour de la maison des détecteurs de mouvement qui activent des éclairages.

Faire croire que les habitants de la maison sont présents

Une maison sombre ou dont la boîte aux lettres déborde donne à penser que ses occupants sont absents et peut attirer des cambrioleurs. Pour éviter cela, on peut installer des minuteries pour éclairer les différentes pièces ou enclencher la radio ou la télévision. Ne fermez pas les volets et les stores quand vous partez en vacances et informez vos voisins en cas d’absence prolongée. Annoncer son absence sur le répondeur téléphonique ou les réseaux sociaux n’est pas non plus une bonne idée. Finalement, si malgré toutes ces précautions, vous surprenez un cambrioleur chez vous, n’essayez jamais de le retenir, mais appelez les urgences au 117.

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La saison froide recommence…

Le jardin en hiver : Oser laisser faire la nature
Droit de passage : qui doit déblayer la neige ?
Cambriolages : comment se protéger
Faire le test de frais accessoires de chauffage< Humidité et moisissures dans les habitations
Les installations solaires en hiver

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L'auteur

Stefan Hartmann

Stefan Hartmann

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Éxtrait de la Revue HabitatDurable 63

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prix membres:CHF 2.00
prix non membres:CHF 10.00
Brochure « On peut se protéger contre les cambrioleurs ! » (imprimé), CHF 10.00 Brochure « On peut se protéger contre les cambrioleurs ! » (téléchargement), CHF 2.00

Oser laisser faire la nature

L’automne est une saison idéale pour commencer à faire de notre jardin une oasis de biodiversité. Si nous voulons y préserver des habitats, ne cédons pas à l’obsession du « propre en ordre ».

En automne, nous avons encore trop souvent le réflexe de faire table rase au jardin. Il ne tient pourtant qu’à nous d’y créer des structures diversifiées que nous laisserons s’ensauvager. Les animaux apprécient les recoins où la nature reprend ses droits. Pensons aux hérissons et aux insectes qui doivent trouver un abri pour l’hiver. Nous fauchons une dernière fois la prairie fleurie et ramassons les feuilles sèches. Nous les utilisons pour protéger les plantes sensibles au froid ou les rassemblons en tas. On peut aussi les laisser sur le sol au pied des vivaces en prévision des fortes gelées. Certaines plantes herbacées « avalent » véritablement les feuilles mortes, on les en recouvrira sans crainte. Composté, le feuillage peut servir de base à un terreau maison. Un compost facile d’accès fournit aux hérissons un lieu pour hiverner. Il vaut donc mieux le mettre en place au début de l’automne.

Attendre le printemps pour rabattre les plantes herbacées

Les graminées et les hampes fructifères composent de magnifiques tableaux en hiver. Abstenons-nous de couper la plupart d’entre elles ; l’expérience nous enseignera lesquelles restent décoratives durant toute la saison froide. Les alchémilles peuvent sans autres être éliminées, à moins qu’un escargot de Bourgogne les ait choisies comme lieu d’hivernage.

Achillées, orpins ou ombellifères montés en graine, graminées, sauge de Jérusalem et autres végétaux structurent le jardin jusqu’à la belle saison. Les tiges creuses et les fruits secs accueillent les insectes et les araignées. Nous ne les rabattrons qu’à l’approche du printemps et laisserons les végétaux sur place. Il est de toute façon recommandé d’avoir dans son jardin un secteur en friche que l’on déplace tous les deux à trois ans. « Que vont penser les voisins ! » s’exclameront certain·e·s. Or au plus tard depuis le lancement de « Mission B », le Suisse moyen devrait avoir compris qu’un jardin quelque peu sauvage est plus hospitalier pour les animaux qu’une pelouse cernée de thuyas. Dans les villes et les agglomérations, nous avons toutes les cartes en main pour contribuer à la biodiversité et au bien-être de nombreuses espèces, sans qu’il nous en coûte beaucoup d’efforts.

Tas de branches et de bûches

Armez-vous de patience et ne taillez vos arbustes qu’une fois la période de croissance réellement achevée, même si la commune propose un service de broyage en octobre déjà.

Les branches coupées seront assemblées en tas. Debout ou couché, le bois mort est très utile au jardin. Pourquoi ne pas laisser grimper des roses dans un arbre sec ? Grâce aux épines, les oiseaux nicheront hors de portée des prédateurs. C’est justement le bon moment pour planter un rosier liane qui grandira dans les arbres.

Laub im Garten

Feuilles mortes

Plutôt que de les éliminer entièrement, penser aux petits animaux auxquels elles offrent un refuge pour l’hiver.

Hampes fructifères

Elles constituent une nourriture pour les oiseaux et un lieu d’hivernage pour les insectes et les araignées.

Stauden und Gräser

Structures

Les plantes herbacées structurent le jardin durant la période hivernale. Ne les coupez pas !

Pommeau de douche écologique

Économisez de l’énergie sans faire de compromis sur le confort ! Avec une nouvelle génération de douchettes économiques, les membres d’HabitatDurable peuvent bénéficier d’un équipement moderne à prix avantageux !

Économiser de l’eau chaude signifie aussi économiser de l’énergie sur le chauffage. Le potentiel est énorme : en moyenne, il est possible d’économiser 550 kWh par an, soit autant que la cuisinière et le lave-linge réunis.

HabitatDurabe a déjà mené des actions avec des douchettes à prix réduits. Lors de la dernière action, environ 400 membres d’HabitatDurable se sont équipés de douchettes économiques et économisent ainsi ensemble chaque année environ 220’000 kWh d’énergie, 3’700 m3 d’eau chaude et émettent environ 30 tonnes de CO2 en moins.

En raison de l’actualité, HabitatDurable réitère cette action et invite tous les membres disposant d’un chauffage au mazout ou au gaz et qui ne sont pas encore équipés de douchette économique d’en commander une pour le prix de 10 CHF au lieu de 37 CHF.

Les subventions visent à l’origine à économiser du CO2. C’est pourquoi tous les ménages qui sont déjà passés aux énergies renouvelables pour la production d’eau chaude reçoivent une subvention réduite (240 CHF au lieu de 37 CHF). En raison des prix élevés actuels de l’énergie, l’adaptation est déjà financièrement rentable après quelques semaines. Par ailleurs, une seule douche au maximum est subventionnée par ménage.

La distribution de ces pommeaux est un programme validé par l’Office fédéral de l’environnement et vise à réduire les émissions de CO2 de 5’000 tonnes par an dans toute la Suisse, grâce à une réduction de la consommation d’eau allant jusqu’à 50 %.

Heavy Labor

Entretien à la charge des locataires ou des bailleurs ?

La partie bailleresse est, de manière générale, responsable de l’entretien de l’objet loué. Pourtant, selon la loi, « le locataire doit (…) remédier à ses frais aux défauts qui peuvent être éliminés par les menus travaux de nettoyage ou de réparation in- dispensables à l’entretien normal de la chose. » La loi ne fournit pas plus de détails.

Désherbage

Il est utile de rappeler que, depuis 2001, l’usage d’herbicides est interdit en Suisse sur les surfaces minéralisées telles que chemins, sentiers, dallages et autres terrasses et toitures, ainsi que leurs abords. En 2020, cette interdiction a été étendue aux biocides utilisés contre les algues et les mousses. Cette interdiction répond au constat que le produit appliqué ne peut être absorbé que difficilement par le sol et qu’il est en grande partie lessivé et emporté jusqu’au cours d’eau ou au lac le plus proche. Pour le désherbage des plates-bandes et pelouses, les herbicides restent autorisés, mais il est recommandé d’en diminuer l’usage ou même d’y renoncer. Plusieurs alternatives sont à disposition. Préventivement, un géotextile peut être installé avant la pose d’un dallage ou d’un gravier. Le paillage des plates-bandes évite la croissance des adventices. Pour les éliminer une fois celles-ci présentes, il est conseillé de:

  • balayer régulièrement pour enlever préventivement l’humus et les graines,
  • arracher les mauvaises herbes avant la floraison afin d’éviter qu’elles disséminent leurs graines,
  • verser de l’eau bouillante sur les mauvaises herbes particulièrement tenaces.

Enfin, pour désherber les surfaces en gravier, la binette à lame oscillante se révèle très efficace.

L’auteur

barbara-muehlestein-2-bild-ruben-sprich

Barbara Mühlestein
Conseillère au centre de services immobiliers, HabitatDurable

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 62

Heavy Labor

Comment bichonner nos jardins sans pesticides ?

Que ce soit pour désherber ou protéger nos plantes des parasites et maladies, des méthodes et des produits alternatifs peu ou pas toxiques peuvent remplacer produits phytosanitaires et biocides.

Désherbage

Il est utile de rappeler que, depuis 2001, l’usage d’herbicides est interdit en Suisse sur les surfaces minéralisées telles que chemins, sentiers, dallages et autres terrasses et toitures, ainsi que leurs abords. En 2020, cette interdiction a été étendue aux biocides utilisés contre les algues et les mousses. Cette interdiction répond au constat que le produit appliqué ne peut être absorbé que difficilement par le sol et qu’il est en grande partie lessivé et emporté jusqu’au cours d’eau ou au lac le plus proche. Pour le désherbage des plates-bandes et pelouses, les herbicides restent autorisés, mais il est recommandé d’en diminuer l’usage ou même d’y renoncer. Plusieurs alternatives sont à disposition. Préventivement, un géotextile peut être installé avant la pose d’un dallage ou d’un gravier. Le paillage des plates-bandes évite la croissance des adventices. Pour les éliminer une fois celles-ci présentes, il est conseillé de:

  • balayer régulièrement pour enlever préventivement l’humus et les graines,
  • arracher les mauvaises herbes avant la floraison afin d’éviter qu’elles disséminent leurs graines,
  • verser de l’eau bouillante sur les mauvaises herbes particulièrement tenaces.

Enfin, pour désherber les surfaces en gravier, la binette à lame oscillante se révèle très efficace.

L’Auteur

Blaise Horisberger
ancien collaborateur scientifique de l’Office fédéral de l’environnement

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 62

Beddington Zero Energy Development (BedZED)

Le réemploi, vers une économie circulaire de la construction

Il n’y a pas assez de ressources et bien trop de déchets ! Face à ce constat, une stratégie à développer est le réemploi des éléments de construction, qui permet de leur donner une nouvelle vie. Le but est d’exploiter les ressources de matériaux disponibles localement, de créer et de valoriser des savoir-faire locaux dans une optique d’économie circulaire de la construction. Mais qu’est-ce qui différencie le réemploi du recyclage ? Le réemploi conserve la forme ou la fonction d’un élément (une fenêtre reste une fenêtre ou devient un élément de cloison) tandis que le recyclage conserve la matière (une poutre en bois broyée devient un panneau de particules).

En Suisse, les déchets de chantier représentent près de deux tiers du volume de tous les déchets. La plupart des déchets de chantier sont triés, traités et recyclés. Le recyclage génère toutefois une consommation d’énergie importante pour le transport et la transformation des matériaux et engendre une perte de qualité.

À l’échelle planétaire, les ressources s’épuisent. Là encore, le secteur du bâtiment pèse lourd dans la balance : d’après la Commission européenne, la construction et l’exploitation des bâtiments dans l’Union européenne est responsable de près de la moitié de l’extraction de tous les matériaux.
En Suisse, le secteur du bâtiment représente 40 % de la demande en énergie et près de 25% des émissions de CO2. Pour réduire son impact écologique, le secteur doit rapidement évoluer et changer de paradigme. Les opportunités d’amélioration sont nombreuses.

Du bon sens

Souvent poussée par la nécessité et un bon sens aigu, la pratique du réemploi traverse l’histoire de l’humanité. Avant l’industrialisation, la plupart des matériaux de construction étaient d’origine locale et le réemploi était la règle par économie de moyens. L’acte de bâtir n’engendrait que très peu de déchets.

Économie circulaire de la construction

Notre économie actuelle, dite linéaire, est basée sur le modèle « Extraire – Fabriquer – Consommer – Jeter ». Contrairement à ce modèle, l’économie circulaire vise à maintenir en circulation les produits et matériaux le plus longtemps possible, en prolongeant leur durée de vie et d’utilisation. Ce fonctionnement en boucle permet de minimiser la quantité de déchets produite tout en préservant les ressources. On peut citer quelques principes, qui s’appliquent à l’industrie du bâtiment : réduire (l’utilisation de nouvelles matières premières ) , réutiliser ( les matériaux des bâtiments ) , recycler ( transformer la matière ) , relocaliser (privilégier les savoir-faire et les matériaux locaux).

Déconstruire plutôt que démolir

Avant de démolir, il faut en premier lieu favoriser les transformations. Si la démolition est inévitable, les possibilités de réemploi des matériaux doivent s’imposer comme une solution pour limiter les déchets. Pour cela, il faut revoir nos méthodes de démolition et entreprendre des déconstructions sélectives. La première étape est le diagnostic, afin de déterminer quels sont les éléments qui ont un potentiel de réemploi. Viennent ensuite : le démontage, le transport, le stockage, éventuellement la recoupe des éléments, et enfin leur mise en œuvre dans une nouvelle construction. Déconstruire a donc un coût relativement élevé et il faut aujourd’hui une réelle volonté de la part du maître de l’ouvrage pour y parvenir. Cet aspect doit aussi être intégré lors de la conception de bâtiments neufs, en favorisant des systèmes constructifs facilement démontables (fixations mécaniques plutôt que collage).

Les villes, des mines urbaines

Un changement de mentalité est nécessaire pour que le réemploi trouve sa place. Les villes doivent être considérées comme de véritables mines de matériaux à valoriser. Pour mieux connaître l’état des stocks de cette gigantesque ressource, une recherche est actuellement menée au laboratoire SXL de l’EPFL Fribourg, afin de créer une base de données.

Le réemploi d’éléments structurels à longue du- rée de vie recèle un grand potentiel. Les systèmes porteurs de type poteaux-poutres sont plus facilement démontables et réemployables. En prolongeant leur durée de vie pour un autre usage, l’énergie grise déjà embarquée dans l’élément est sauvegardée.

La structure en acier de l’écoquartier bedZED (Beddington Zero Energy Development) à Londres a par exemple été construite à partir de 95 % d’éléments récupérés localement dans des décharges ou auprès d’entreprises de démolition. Plus proche de chez nous, la surélévation de la Halle 118 à Winterthur de Baubüro In Situ réemploie plus de 80 % de matériaux.

Moins de ressources, moins d’énergie, mais plus de créativité

Pour les architectes d’aujourd’hui, il s’agit d’une nouvelle façon de travailler. Partir de la matière existante est une approche stimulante et créative. Cela exige de la souplesse et de l’acceptation d’une certaine part d’incertitude. La façade du musée maritime Kaap Skil aux Pays-Bas est un exemple où la patine du temps est visible : le bois est issu de pilots immergés, collectés lors de la remise en état de canaux.

Prémices d’une pratique à généraliser

Parce que la pratique est encore marginale, les difficultés sont nombreuses. Les normes en vigueur, souvent différentes entre le moment de la mise en œuvre du matériau et celui où il pourrait être réutilisé, ne facilitent pas la tâche.

Une demande plus importante de matériaux déjà usagés permettra de développer la filière et de faire baisser les coûts. Il existe plusieurs plateformes en ligne qui ont pour objectif de valoriser les matériaux de construction en leur donnant une seconde vie, comme par exemple salza.ch et materiuum.ch.

Des mesures incitatives doivent être mises en place. Un diagnostic du potentiel de réemploi pour- rait être systématiquement exigé avant démolition. De même, un pourcentage de matériaux réemployés devrait être encouragé lors de la construction d’ouvrages publics, dont le devoir d’exemplarité est im- portant. Il n’est pas exclu que le réemploi soit intégré dans les labels de construction durable, selon l’avis du Conseil fédéral de 2020 en réponse à une interpellation d’Adèle Thorens. Enfin, c’est par la sensibilisation et la réalisation d’ouvrages exemplaires que la pratique pourra se démocratiser davantage. Une exposition traitant de ce thème et élaborée par l’association Materiuum est à voir à la Rasude à Lausanne du 4 au 27 juin (https://labor-lausanne.ch/programme) .

Les auteures

Sarah Hottinger et Elodie Simon
Architectes chez etceterra
www.etceterra.ch

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 62

Télétravail : Quel remède contre le bruit ?

Travailler depuis chez soi ne devrait pas obliger à sacrifier la concentration et la productivité que l’on attend de nous. Mais entre les enfants qui jouent au petit train autour du bureau, l’aspirateur qui vrombit dans le couloir, le voisin qui pratique son saxophone, il est parfois difficile de ne pas perdre les nerfs …

Le passage de l’aspirateur et l’emploi du temps des enfants peuvent être négociés à la table du petit déjeuner. Mais que faire contre les bruits exaspérants qui proviennent du logement d’à côté ? Lorsque ses habitants restent sourds à toute tentative de conciliation, il n’y a qu’une solution : améliorer l’isolation phonique du mur de séparation.

L’acoustique de la pièce et la propagation des sons qui parviennent de l’extérieur sont deux choses différentes. Une acoustique agréable s’obtient en atténuant les sons produits à l’intérieur de la pièce, par exemple avec des tapis et des rideaux épais. Pour faire barrage au bruit qui traverse un mur ou un plafond, il faut surtout miser sur la masse. Plus le matériau est dense, mieux il absorbe mieux les sons.
Poser une couche supplémentaire sur votre paroi est une opération lourde et coûteuse : il vous faudra apposer une ossature revêtue depanneaux de construction de plâtre ou d’argile de 8 à 10 cm d’épaisseur. Le prix avoisine les 250 francs par mètre carré, selon la taille et l’accessibilité du mur ou du plafond.

Il est plus facile d’intervenir en premier lieu là où les parois sont perméables au bruit, c’est-à-dire à leurs jointures avec le sol, les murs, le plafond et les baies vitrées. Il s’y forme toujours de petites fissures. Bourrez les fentes et les interstices de matériau isolant à l’aide d’un tournevis ou un couteau. Pour un résultat plus esthétique, refermez-les avec du silicone. Le coût est modique et l’efficacité surprenante. Dans l’intervalle : Restez calme et si le bruit s’avère insupportable sachez, que le casque utilisé pour les visioconférences peut aussi faire office de protection auditive.

L'auteur

Hannes Heuberger

Hannes J. Heuberger
Conseiller HabitatDurable Plateau Suisse, BauBeratungen hjh, Wahlendorf

Serie télétravail

Lorsque le bureau s’installe à la maison, cela requiert souvent quelques aménagements de la part des salariés, mais aussi du voisinage et parfois des bailleurs. HabitatDurable passe en revue plusieurs aspects cruciaux du télétravail et donne des conseils pratiques pour améliorer le quotidien professionnel en mode confinement.

Mieux se concentrer grâce au feng shui

Déductions fiscales et télétravail

Télétravail : quel remède contre le bruit ?

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