- Il induit une augmentation des déplacements : les lieux d’habitation, de travail, d’achat et de loisirs sont éloignés les uns des autres.
- Le recours au transport automobile s’accroît car les campagnes sont mal connectées aux réseaux de transports publics.
- Pour chaque construction, une petite partie de précieuse terre agricole est bétonnée. Ces terres sont en principe irréversiblement détruites. Le mitage met donc en danger les possibilités de nous approvisionner en nourriture locale.
- L’identité des localités est peu à peu effacée par la perte de séparation entre ville et campagne
- La biodiversité diminue : les routes et autres constructions découpent le territoire et les lieux de vie des différentes espèces sont plus reliés. De plus, les constructions suppriment des biotopes précieux.
Ce que demande l’initiative contre le mitage
Le moyen le plus efficace pour lutter contre le mitage est de protéger le sol non construit. C’est exactement ce que demande l’initiative : elle exige de mettre un terme à la création de nouvelles zones à bâtir et demande que la quantité de zones constructibles reste constante. Mais les communes auront le droit de compenser entre elles les terrains constructibles.
L'autrice
© zvg/mad
Corinne Roth
Éxtrait de la Revue HabitatDurable 34
Plus d‘informations
www.stop-mitage.ch


La nouvelle loi sur l’aménagement du territoire ne suffit pas
Pourquoi l’initiative est-elle nécessaire malgré les modifications de la LAT, entrée en vigueur en 2014 ? Parce que les modifications de la loi tendent bien à freiner le mitage, mais elles ne le stoppent pas : Les besoins en zones constructibles sont définis par les cantons et la LAT prévoit que leurs réserves ne peuvent pas dépasser les besoins des quinze prochaines années. Dans la définition des « ses besoins » les cantons sont assez libres et les intérêts économiques pèsent lourdement. Si ces besoins changent dans le courant de ces quinze ans, le plan directeur peut être revu et les zones sont à nouveau redéfinies pour les quinze prochaines années. Résultat : de nouveaux terrains sont tout simplement déclassés au même rythme qu’ils sont consommés.
Deuxième révision de la LAT gelée
La deuxième révision de la LAT traite des terres cultivables. En été 2015, la Confédération a informé que le rythme de cette révision sera ralenti et qu’un résultat ne doit pas être attendu avant 2020-2021. La raison en est la grande résistance des cantons, des communes et des milieux économiques. Suite à la première révision, la pression sur les terres non constructibles est accentuée. C’est là que l’initiative tombe à pic : elle apporte de nouvelles idées et met les pouvoirs politiques sous pression avant que la deuxième révision de la LAT ne devienne une coquille vide.