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Façades végétalisées

  Thu, 19.06.2014

Un rideau de feuilles vertes ou couleurs d’automne, des fleurs parfumées ou des fruits et baies à récolter ; les façades végétalisées ont de l’allure, sont utiles et peuvent être réalisées soi-même facilement.

Climatisation naturelle

Les façades végétalisées sont non seulement esthétiques mais remplissent aussi des fonctions utiles. Ainsi, une paroi de feuilles bien entretenue peut rallonger la durée de vie d’une façade. Lorsqu’il pleut, les feuilles gardent le mur sec et, en cas de soleil, le protègent des rayons UV. De plus, la végétation joue le rôle d’une climatisation naturelle. En été, la couche de feuilles modère l’effet de réchauffement du soleil, alors qu’en hiver, lorsque la chaleur du soleil est la bienvenue, les feuilles sont tombées. Quant aux espèces persistantes (qui gardent leurs feuilles en hiver), la chaleur est maintenue à l’intérieur grâce au coussin d’air qui se forme entre le mur et les feuilles. Autre avantage, la végétation réduit l’humidité autour des fondations puisqu’elle retire de l’eau au sol.

Verdure au lieu de grisaille

Les façades vertes sont particulièrement utiles en zone de forte urbanisation : elles amènent de la couleur et améliorent la qualité de l’air en filtrant les poussières fines. Par ailleurs, elles augmentent l’humidité de l’air et évitent ainsi les températures trop hautes. La couverture végétale est aussi efficace contre le bruit : les plantes absorbent l’écho et amortissent la résonance dans les allées bâties. L’avantage écologique n’est pas non plus à négliger : la verdure offre des opportunités de nichoir et une source de nourriture pour oiseaux et insectes.

Planter soi-même

Une façade végétalisée peut facilement être réalisée sans l’aide d’un spécialiste. Les plantes peuvent être plantées directement dans le sol ou dans des pots. Selon les espèces, elles grimpent seules ou à l’aide d’un support. La plante grimpante autonome la plus connue est sans doute le lierre (hedera helix). L’hortensia grimpant (hydrangea anomala), le fusain (euonymus fortunei radicans), la bignogne (campsis radicans) et la vigne vierge (parthenocissus tricuspidata/quinquefolia) dont les feuilles se colorent en automne d’un rouge éclatant, trouvent aussi leurs chemins tout seuls. L’inconvénient de ces grimpeuses est qu’elles s’accrochent au mur avec des petites plaquettes ou des radicelles qui peuvent provoquer des fi ssures sur la façade. Si on souhaite éviter ces traces, on peut choisir des espèces qui grimpent le long d’un support : par exemple le houblon (humusus lupulus), la glycine (wisteria sinensis), l’akébia (akebia quinata), l’aristoloche (aristolochia macrophylla), la vigne (vitis vinifera), le kiwi (actinidia chinensis) ou d’autres fruits en espalier. Ces plantes grimpent le long de fi ls de fer tendus, de grillages ou de râteliers en bois. Ces tuteurs doivent être choisis en fonction de la variété et leur solidité dépend de l’espèce choisie ; les glycines peuvent atteindre au fi l des ans une belle épaisseur et peser plusieurs centaines de kilos jusqu’à arracher leur fi xation. Par ailleurs, il est recommandé de surveiller la croissance des plantes et de les tailler afi n qu’elles ne poussent pas sous le toit, ni dans des fi ssures ou devant les fenêtres.

Privilégier les variétés locales

Certaines plantes grimpantes invasives doivent être évitées. Il en est ainsi du chèvre feuille (lonicera henryi), de la fausse vigne vierge de Virginie (parthenocissus inserta) et de la renouée grimpante (fallopia baldschuanica). De jolies alternatives ne manquent pourtant pas.

L'auteur

Res Mettler

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 26

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