Le taux hypothécaire de référence passe de 1,5 à 1,75 %. Mais cette hausse ne doit pas nécessairement se répercuter sur le loyer, qui se calcule sur la base des coûts complets engendrés par le bien immobilier.
HabitatDurable s’engage pour des baux équitables et des loyers calculés au plus juste, qui couvrent les frais et garantissent un financement durable du bien immobilier. Pour fixer le montant à payer par le locataire, l’association recommande donc de ne pas s’appuyer uniquement sur le taux de référence, mais d’appliquer le modèle du loyer basé sur les coûts. Nous conseillons volontiers les propriétaires à ce sujet.
Il n’y a aucune nécessité à augmenter immédiatement les loyers. Les propriétaires peuvent prendre le temps d’examiner en détail la situation de leur bien. S’il est avéré, le droit à une hausse ou à une baisse ne s’éteint pas. « La partie bailleresse doit dans tous les cas vérifier ce qu’il en est », précise Barbara Mühlestein, spécialiste du droit du bail chez HabitatDurable. « Mais une hausse ou une baisse de loyer ne se justifie pas forcément. »
Les propriétaires qui ont répercuté chaque baisse du taux de référence et ont dû renouveler leur hypothèque à un taux plus élevé peuvent légitimement procéder à une hausse du loyer à l’échéance du délai de résiliation.
La hausse incontrôlée des loyers pose un problème pour toute la société. Il faut des solutions politiques, car s’en remettre à la responsabilité ne suffit pas. Les mesures annoncées par le Conseil fédéral pour atténuer les hausses de loyers sont un bon début. La classe politique doit poursuivre sans tarder sur cette lancée et lutter efficacement contre ces augmentations.