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Calcul des loyers: Des rendements et des logements abordables

Existe-t-il un loyer équitable ? Un loyer qui permette aux propriétaires d’avoir un rendement sans pour autant gruger les propriétaires ? Oui, HabitatDurable/Casafair en est convaincu : avec des loyers qui couvrent les frais, l’association présente un modèle qui propose un calcul des loyers équitables pour les deux parties et qui ne se base pas sur le libre marché.

Le développement du prix des loyers est, depuis des années, un sujet éminemment politique, également au sein d’HabitatDurable (HD). La question du rendement légitime est la grande pomme de la discorde. Notre équipe de conseil est souvent confrontée à cette question lorsque les propriétaires demandent un avis sur la manière de fixer un loyer afin de ne léser aucune des deux parties.

En réponse à ce questionnement récurrent, HD lance un nouveau modèle de calcul qui présente les particularités suivantes:

  • tous les coûts qui incombent aux propriétaires sont pris en compte
  • un rendement raisonnable est inclus (rémunération du capital propre)
  • l’exploitation des biens immobiliers sur le long terme est garantie
  • la constitution de provisions affectées pour la remise en état est prévue (contrairement à d’autres modèles de calcul dans lesquels les provisions sont prélevées sur le rendement du capital propre).

Un loyer qui couvre les frais n’est pas seulement une garantie d’équité.Grâce à ce système, une relation transparente et basée sur la confiance est favorisée et permet d’avoir moins de résiliations, de logements vacants et de changements de locataires.

C’est aussi une réponse politique aux dysfonctionnements du marché immobilier. Ce calcul permet de découpler le loyer du système de l’offre et de la demande – la spirale ascendante des prix du marché est interrompue et des prix abordables sont ainsi préservés.

Les Auteurs

kathy-steiner-2-bild-ruben-sprich© Ruben Sprich

Kathy Steiner
Directrice HabitatDurable

© Christian Senti

Nadim Chammas
Responsable d’information et des médias

Modèle de loyer «fixé sur la base des coûts»

HabitatDurable est l’association des propriétaires responsables, conscients des enjeux écologiques et sociaux. Elle recommande d’adopter le modèle de loyer “fixé sur la base des coûts”. Ce loyer est équitable pour les deux parties et garantit un financement pérenne du bien immobilier.

Les principes du modèle de loyer recommandé par HabitatDurable

  • Le calcul du loyer inclut tous les coûts qui incombent effectivement aux propriétaires, auxquels on ajoute un rendement raisonnable (rémunération du capital propre).
  • Le modèle du loyer fixé sur la base des coûts garantit l’exploitation du bien immobilier sur le long terme. Dans une optique de transparence, le modèle prévoit la constitution de provisions affectées, à la différence d’autres modèles de calcul dans lesquelles les provisions sont prélevées sur le rendement du capital propre.

 

 

Cinq facteurs entrent dans le calcul de loyer sur la base des coûts

Ces différents facteurs sont à déterminer en fonction du prix d’achat et/ou des coûts de construction, du type de construction, de l’ancienneté et de l’état de l’immeuble. L’influence de l’un ou l’autre facteur peut évoluer au cours du temps. Il convient de réexaminer régulièrement la situation et de procéder aux ajustements nécessaires le cas échéant.

Ces facteurs déterminent le calcul du loyer fixé sur la base des coûts

Frais courants

Frais d’entretien (Maintenance)

  • Signification

«maintien du fonctionnement des installations» grâce à des «interventions simples et régulières» (SIA 469); mesures de réparation des éléments du bâti ou remplacement des appareils ou installations.

  • Calcul

Forfait d’entretien correspondant à 0.5-1.5 % de la valeur du bâtiment (valeur du bâtiment neuf ou valeur d’assurance); variations selon l’âge de l’immeuble, le mode de construction, la date de construction, l’état général de l’immeuble, l’intensité de l’utilisation.

Frais d’exploitation

  • Signification

Découlent de l’utilisation de la parcelle ; comprennent contributions publiques, frais d’assurance et autres frais non facturés aux locataires dans les frais accessoires.

  • Calcul

Estimés de manière forfaitaire à 0.1-0.5 % du montant investi (prix d’achat et/ou de construction)

Provisions affectées pour la remise en Etat

  • Signification

Comprend les dépenses cycliques visant à « rétablir la sécurité et l’aptitude au service pour une durée déterminée » (SIA 469); le montant dépend de la durée de vie estimée des éléments du bâti et de leur qualité ; les provisions affectées garantissent la capacité financière à long terme.

  • Calcul

Montant correspondant à 0.2-1.0 % de la valeur du bâtiment, provisionnée chaque année pour des rénovations cycliques importantes ; le montant dépend de la durée de vie attendue des éléments du bâti.

Rémunération du Capital

Rémunération du capital étranger

  • Signification

Découle des apports financiers externes que constituent les hypothèques et les prêts.

  • Calcul

Se base sur les intérêts effectifs dus

Rémunération du capital propre (rendement)

  • Signification

Doit permettre d’obtenir un rendement raisonnable

  • Calcul

HabitatDurable recommande un taux de rendement maximal supérieur d’un demi-pour cent (0.5%) au taux de référence actuel.

Comment calculer un loyer sur la base des coûts?

Le calcul d’un loyer sur la base des coûts est une tâche complexe et notre fiche d’information n’en donne qu’un aperçu simplifié. Les différents paramètres doivent être ajustés en fonction de l’objet mis en location. Les facteurs à prendre en compte ne sont pas les mêmes selon qu’on calcule un nouveau loyer ou qu’on vérifie le bien-fondé d’un loyer existant.

Outre les consultations individuelles, HabitatDurable propose un calculateur en ligne pour les immeubles nouvellement construits ou nouvellement acquis et pour les premières locations, lorsque les montants investis sont connus.

Service de calculateur en ligne

Pour les biens actuellement en location, les membres d’HabitatDurable peuvent s’adresser à l’équipe de conseillers et de conseillères de l’association.

Service conseil

HabitatDurable vous recommande dans tous les cas de chercher conseil auprès d’un-e professionnel-le. Vous avez ainsi la garantie que les critères sont correctement appliqués et que le loyer obtenu correspond également à l’objet loué.

Eigenmietwert

Hausse des taux d’interêt

Quel est l’effet, sur mon hypothèque de la hausse des taux d’interêt annoncée par la Banque nationale ?

Après le relèvement du taux directeur de 0.75 à -0.25 % par la Banque nationale suisse (BNS), beaucoup de propriétaires hésitent : vaut-il mieux conclure une hypothèque à taux fixe à long terme ou lui préférer une hypothèque à taux variable ?

Si vous souhaitez privilégier la sécurité et dormir sur vos deux oreilles, l’idéal est de conclure une ou plusieurs tranches d’hypothèques à taux fixe. Vous serez ainsi à l’abri des variations de taux pendant la durée du contrat. Vous pouvez répartir les échéances – par exemple sur 3,5,7 et / ou 10 ans – afin de réduire encore les risques de fluctuation des taux. Il est en outre possible de souscrire en complément une hypothèque variable ou une hypothèque Saron (basée sur le marché monétaire).

On peut s’attendre à de nouvelles hausses des taux d’intérêt par la Banque nationale, donc à d’autres augmentations des taux hypothécaires. Les spécialistes ne pensent toutefois pas que ceux-ci atteindront les niveaux de 2008.

En définitive, la décision dépend surtout de chaque propriétaire, selon sa marge de manœuvre financière et sa disposition à prendre des risques. Sans oublier la phase dans laquelle elle ou il se trouve au moment de conclure une hypothèque, par exemple l’acquisition d’un bien immobilier ou la prolongation d’une hypothèque à taux fixe arrivant à échéance. Nos conseillères et conseillers à la clientèle répondront volontiers à toutes vos questions dans ces domaines, lors d’un entretien personnel.

Extrait de la Revue HabitatDurable 68

L’auteur

Peter Nardo
Responsable Financement Immobilier, Banque Alternative Suisse SA, www.bas.ch

Conseils pour faire face à la pénurie énergétique: Fiche d’information pour les bailleurs et bailleresses de logements

L’augmentation du prix de l’énergie et les incertitudes qui pèsent sur les évolutions futures affectent les ménages et compliquent l’estimation des frais accessoires à inscrire au budget. Il y a plusieurs manières de facturer ces frais, ordinairement soit en imputant les coûts effectifs aux locataires sur la base d’un décompte détaillé, soit en prélevant un montant forfaitaire. Si les frais accessoires sont inclus dans le loyer, nous vous recommandons de prendre conseil auprès d’un·e professionnel·le.

Lorsque les locataires s’acquittent des frais accessoires via un montant forfaitaire selon l’art. 4 OBLF, le bailleur ou la bailleresse supporte le risque d’un renchérissement de l’énergie. Il lui incombe de payer les surcoûts qui en résultent. Les forfaits sont calculés à partir des valeurs moyennes des trois années précédentes. La hausse du forfait ne compense donc celle des prix qu’avec un temps de retard, et ne peut être rétroactive. Cette modification unilatérale du contrat doit obligatoirement être communiquée au moyen de la formule officielle avec effet à l’échéance du prochain délai de congé. Les locataires sont libres de la contester. HabitatDurable recommande d’abandonner le modèle du forfait et de passer à la facturation des frais accessoires effectifs avec versement d’acomptes.

Dans ce cas, les locataires s’acquittent des frais accessoires effectifs et versent un acompte mensuel. Le bailleur ou la bailleresse établit un décompte annuel. Si cela vous semble trop compliqué, vous pouvez confier cette tâche à un·e professionnel·le de notre réseau de conseil. N’hésitez pas à nous contacter à ce sujet !

Si vous appliquez déjà le système des acomptes, des versements complémentaires conséquents seront très probablement exigibles à la fin de la période de chauffage. Le bailleur ou la bailleresse ont tout intérêt à vérifier sans tarder le montant des frais accessoires à venir et à adapter les acomptes si nécessaire. Le plus simple est d’obtenir une augmentation volontaire de la part des locataires. Proposez-leur par courrier (comprenant un coupon-réponse) de verser un supplément d’un montant fixe ou à choix à partir d’une certaine date. Le bailleur ou la bailleresse peut aussi ajuster les acomptes par une modification unilatérale du contrat de bail communiquée avec la formule officielle en observant le délai de congé.

HabitatDurable recommande dans tous les cas de prendre les devants et d’informer préventivement les locataires de manière transparente sur l’évolution des frais accessoires. Une augmentation temporaire pour cause de hausse du prix des combustibles fossiles sera mieux acceptée s’il est prévu de remplacer le système de chauffage par une solution plus écologique.

HabitatDurable vous conseille en outre de

  • rappeler régulièrement aux locataires ce qu’ils peuvent faire pour économiser l’énergie ;

  • gérer la consommation d’énergie en contrôlant les efforts d’économie et en informant périodiquement les locataires des progrès réalisés ; cela met en confiance et aide à se motiver ;

  • facturer les frais de chauffage et d’eau indépendamment de la consommation, lorsque cela est possible sans trop de tracas ;

  • prendre contact suffisamment tôt avec ses locataires, lorsqu’une hausse des frais accessoires est en vue.

  • En cas de doute, faites examiner le contrat de bail par un·e professionnel·le pour vous assurer qu’il est conforme à la jurisprudence en vigueur.

Conseils pour faire face à la pénurie d’énergie: Fiche d’information pour les personnes propriétaires de leur logement

HabitatDurable vous recommande une série de mesures applicables sans tarder pour pallier la pénurie et atteindre l’objectif fixé par la Confédération, qui table sur une réduction de 15 % de la consommation d’énergie des ménages suisses. Les pistes suggérées vous invitent à entreprendre rapidement les premières démarches et devraient vous encourager à aborder d’autres étapes par la suite. Ces recommandations n’ont rien de nouveau, mais elles mettent le doigt sur des habitudes de consommation qui nous sont chères (à tous les sens du terme) et conduisent à un énorme gaspillage d’énergie. En agissant tous et toutes dès maintenant, nous nous épargnons de gros problèmes, économisons de l’argent et protégeons notre climat et notre environnement, déjà fortement dégradés.

Conseils et recommandations 

Des mesures préventives rapides à mettre en œuvre, qui peuvent drastiquement réduire votre consommation d’énergie

  • Isolation des fenêtres et des portes donnant sur l’extérieur
    Vérifiez l’isolation en coinçant une feuille de papier entre le cadre et le battant : si vous pouvez la retirer lorsque la fenêtre est fermée, il est temps de remplacer les joints isolants. Vous en trouverez à bon marché dans les enseignes de bricolage.

  • Volets à persiennes
    Les volets fermés créent un climat intermédiaire qui diminue le refroidissement des vitres et améliore le confort du logement.

  • Aération
    Aérer généreusement, mais brièvement, et éviter de laisser les fenêtres ouvertes en imposte.

  • Chauffage
    Faites régulièrement entretenir votre chaudière.

  • Température des pièces
    Réglez la température de votre pièce à vivre à 20 degrés, à 16 degrés dans les chambres à coucher et à 23 degrés dans la salle de bain. Les thermomètres ne coûtent pas cher. Il est naïf de penser qu’on peut se tenir chez soi en t-shirt en hiver sans conséquence pour l’environnement et le porte-monnaie.

  • Pompe de circulation de la chaudière
    Faites remplacer votre vieille pompe par un modèle moins gourmand en énergie.

  • Courbe de chauffe/température de départ/abaissement nocturne
    Vérifiez ces paramètres ou faites-les réinitialiser par le technicien en charge du service.

  • Radiateurs
    Si les radiateurs émettent des gargouillis et ne chauffent plus vraiment, videz-les de leur air et dotez-les d’une vanne thermostatique pour réguler la fourniture de chaleur.

  • Chauffe-eau
    Une température de 60 degrés suffit pour le chauffe-eau. Selon la dureté de l’eau, un détartrage s’impose tous les 3-5 ans.

  • Une douche plutôt qu’un bain
    Remplir une baignoire nécessite 170 litres d’eau chaude, se doucher seulement 50, et encore moins avec un pommeau économique.

  • Lampes basse consommation
    Remplacez les ampoules à incandescence énergivores par des LED, qui existent aujourd’hui dans des designs variés et s’adaptent à tous les modèles de lampes.
  • Penser à éteindre la lumière
    Éteignez les lampes dans les pièces inutilisées ou installez des capteurs de mouvement qui se chargeront de gérer la lumière en l’éteignant automatiquement lorsqu’il n’y a personne dans la pièce.

  • Mode veille
    Désactivez le mode veille de vos appareils en cas d’absence ou d’inutilisation prolongée et recourez à des barrettes multiprises munies d’un interrupteur.

  • Appareils ménagers
    Remplacez votre vieux frigo et votre lave-vaisselle par les modèles les plus efficients.

  • Sèche-linge
    N’utilisez le sèche-linge que lorsque vous n’avez pas la possibilité de faire sécher votre linge au soleil, une source d’énergie qui ne coûte rien.

  • Réfrigérateur/Congélateur
    Ne réglez pas vos appareils en dessous de 7°/- 18° degrés – moins froid, c’est mieux.

  • Lave-vaisselle/lave-linge
    Choisissez un programme éco et ne faites tourner les appareils que lorsqu’ils sont vraiment pleins.

  • Sous-sol non habité/garage
    Éteignez le chauffage et isolez le plafond de votre cave. On trouve sur le marché un grand choix de matériaux adéquats faciles à installer soi-même.

  • Portes du logement ou du couloir menant à la cave
    En isolant ces portes et y apposant un petit seuil si nécessaire, vous éviterez les courants d’air froid désagréables qui remontent de la cave.

  • Combles
    Vos combles sont inhabités et ne vous servent que de débarras ? Là aussi, l’isolation du plancher – qui peut être réalisée soi-même – permet de substantielles économies. Une bonne occasion de mettre de l’ordre dans le grenier, pour n’y conserver que le nécessaire.

  • Défauts d’étanchéité
    Les jointures, par exemple entre les parois et les poutres, présentent souvent des défauts d’étanchéité qui causent d’importantes pertes de chaleur. Identifiez ces fuites et bouchez soigneusement les interstices avec du matériel de comblement et un tube de mastic

Abordez ces recommandations judicieuses de manière ludique en vous fixant vos propres « objectifs de réduction ». Discutez-en avec vos enfants ou vos voisins : ils seront sûrement ravis de participer et de s’amuser à qui épargnera la plus grande quantité d’énergie. La plupart de ces conseils peuvent être mis en œuvre de suite et ne nécessitent pas l’intervention d’un artisan. Dans le cas contraire, l’investissement sera rapidement amorti grâce aux gains d’énergie. Mesurez, contrôlez, comparez vos résultats, et réjouissez-vous des progrès accomplis.

Nous vous souhaitons bon courage ! N’hésitez pas à nous contacter en cas de question, nous nous ferons un plaisir de vous aider.

L'auteur

Hannes Heuberger© zvg/mad

Hannes J. Heuberger
Conseiller HabitatDurable Plateau Suisse, BauBeratungen hjh, Wahlendorf

Traduction

Bénédicte Savary

Plus de conseils pour les propriétaires* de logements

Online-Sanierungsratgeber© Matthias von Lonski / Polarstern

Le guide de rénovation en ligne de Renovabene

Lorsque les charges augmentent, la question des rénovations énergétiques devient cruciale. Le guide de rénovation en ligne offre un accompagnement pour les propriétaires* et les bailleurs avant, pendant et après les rénovations énergétiques. Ce guide favorise les échanges avec les locataires et répond à toutes les questions sur les rénovations énergétiques en rapport avec la communication, la construction, le droit et les finances.

En Suisse, le secteur de l’immobilier est responsable de plus de 40% de la consommation d’énergie et d’un tiers des émissions de C02 du pays. Pour atteindre les objectifs climatiques, il est nécessaire de rénover les bâtiments, de plus en plus et le plus rapidement possible.

Les rénovations énergétiques sont parfois complexes et représentent un défi pour toutes les personnes impliquées. Le guide en ligne de Renovabene offre un accompagnement complet et soutient en outre les échanges avec les locataires. Ces échanges permettent notamment d’envisager un effet positif sur l’avancement des travaux et un résultat satisfaisant des rénovations. Des textes courts et précis, des exemples réussis et des informations complémentaires répondent aux questions les plus importantes. Voici quelques exemples :

  • Quels sont les avantages et les inconvénients de l’assainissement d’un immeuble lorsqu’il est occupé ?
  • L’assainissement énergétique de votre immeuble, vous donne-t-il du fil à retordre ?
  • Le recours à un spécialiste de l’immobilier, vaut-il la peine pour les communications avec les locataires ?
  • Quand et comment dois-je informer les locataires pour la première fois d’un projet de rénovation ?
  • Quelles sont les dispositions légales à prendre en compte dans les relations avec les locataires ?

Le remplacement du chauffage, l’isolation thermique et d’autres mesures sont rentables pour les propriétaires et les locataires, mais représentent également un défi. Afin d’aider les propriétaires de logements dans cette tâche, HabitatDurable participe au guide de rénovation en ligne de Renovabene.ch. Celui-ci offre des réponses à toutes les questions relatives à la rénovation d’immeubles locatifs.

renovabene.ch

Prix: Gratuit
En ligne depuis: 2020
Thèmes: Planification, réalisation, exploitation, finances, droit, construction et communication.
Soutien: Energie Suisse, Office fédérale de l’énergie, Office fédérale du Logement
Partenaires : HabitatDurable, SVIT, zawonet, SIG, Raiffaisen casa, Logement Suisse, chauffezrenouvelable.ch, wohnbaugenossenschaften schweiz
Informations complémentaires: locabene.ch, le guide des rénovations pour les locataires

Conseils personalisés

HabitatDurable-services conseils

Accession à la propriété, ce qu’il faut savoir

La personne qui souhaite acquérir un bien immobilier grevé d’une hypothèque doit disposer en principe de 20 % de capital propre. Dans le cadre de l’accession facilitée à la propriété, il est possible d’utiliser ou de mettre en nantissement des avoirs de la caisse de pension ou du 3e pilier.

Selon une étude de la Raiffeisen, environ trois quarts de la population suisse ne peut plus financer un achat immobilier sans aide extérieure. Les raisons en sont les prix de l’immobilier qui flambent et les revenus ou fortunes insuffisants pour conclure une hypothèque. Les créanciers hypothécaires exigent en principe un financement d’au moins 20 % du prêt par des fonds propres. La moitié au moins de ce montant doit provenir de fonds propres autres que l’avoir épargné auprès d’une caisse de pension : avoirs en liquide, épargne, titres, avances d’hoirie ou épargne provenant du pilier 3 a. Les avoirs liés à un montant de libre passage, à la caisse de pension ou à un pilier 3a peuvent être utilisés pour un logement constituant le logement principal.

Extrait de la Revue HabitatDurable 67

L'auteur :

© zvg/mad

Bernhard Bisher-Suits,
Conseiller pour HabitatDurable

Heavy Labor© valentinrussanov iStock

Entretien à la charge des locataires ou des bailleurs ?

La partie bailleresse est, de manière générale, responsable de l’entretien de l’objet loué. Pourtant, selon la loi, « le locataire doit (…) remédier à ses frais aux défauts qui peuvent être éliminés par les menus travaux de nettoyage ou de réparation in- dispensables à l’entretien normal de la chose. » La loi ne fournit pas plus de détails.

Désherbage

Il est utile de rappeler que, depuis 2001, l’usage d’herbicides est interdit en Suisse sur les surfaces minéralisées telles que chemins, sentiers, dallages et autres terrasses et toitures, ainsi que leurs abords. En 2020, cette interdiction a été étendue aux biocides utilisés contre les algues et les mousses. Cette interdiction répond au constat que le produit appliqué ne peut être absorbé que difficilement par le sol et qu’il est en grande partie lessivé et emporté jusqu’au cours d’eau ou au lac le plus proche. Pour le désherbage des plates-bandes et pelouses, les herbicides restent autorisés, mais il est recommandé d’en diminuer l’usage ou même d’y renoncer. Plusieurs alternatives sont à disposition. Préventivement, un géotextile peut être installé avant la pose d’un dallage ou d’un gravier. Le paillage des plates-bandes évite la croissance des adventices. Pour les éliminer une fois celles-ci présentes, il est conseillé de:

  • balayer régulièrement pour enlever préventivement l’humus et les graines,
  • arracher les mauvaises herbes avant la floraison afin d’éviter qu’elles disséminent leurs graines,
  • verser de l’eau bouillante sur les mauvaises herbes particulièrement tenaces.

Enfin, pour désherber les surfaces en gravier, la binette à lame oscillante se révèle très efficace.

L’auteur

barbara-muehlestein-2-bild-ruben-sprich© Ruben Sprich

Barbara Mühlestein
Conseillère au centre de services immobiliers, HabitatDurable

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 62

Pour une cohabitation pacifique au sein de votre immeuble : comment gérer les locataires difficiles

Vous vous croyez philanthrope et fin connaisseur de la nature humaine ? Comme la plupart de mes clients, vous pensez être une personne tolérante et serviable, à l’écoute de ses semblables. Rien ne vous met pourtant à l’abri d’une erreur d’appréciation au moment de signer un bail. À votre insu, vous avez fait entrer le loup dans la bergerie. Croyant avoir affaire au bon docteur Jekyll, vous êtes maintenant forcé de traiter avec Mister Hyde. Voici une liste non exhaustive des problèmes auxquels vous expose ce type de personnage, assortie bien sûr de quelques conseils pour les prévenir ou vous en extraire.

Avant toute chose, ne laissez pas un locataire dif­ficile vous empoisonner l’existence et sachez reconnaître quand la situation est sans issue. Cela peut paraître logique, mais dans les faits, ce n’est pas toujours si simple. Si votre locataire vous cause des soucis en permanence, c’est signe qu’une ligne rouge a été franchie. Lorsqu’une ré­ siliation du bail devient inéluctable, il convient tout de même d’être attentif aux pièges à éviter.

1. Le locataire tracassier qui connaît toutes les chausse-trappes juridiques

Contestation du loyer initial: le loyer initial ne doit pas excéder de plus de 10 pour cent le loyer précédent, faute de quoi le locataire tracassier le contestera dans les trente jours. Il est cependant essentiel que vous disposiez des réserves finan­cières suffisantes. Après le départ d’un locataire, une de mes clientes a dû remplacer à ses frais une coûteuse robinetterie dont la durée normale d’utilisation était expirée. Le fait que le locataire soit à l’origine du dommage n’a pas été pris en compte puisque l’équipement était théorique­ ment arrivé en fin de vie. Les provisions de loyers doivent donc pouvoir couvrir les mesures visant à maintenir la valeur de la chose louée. Conclu­sion : un loyer équitable l’est pour les deux par­ties.

Réclamations pour cause de défaut de la chose louée : un état des lieux détaillé d’entrée et de sor­tie et une description contractuelle des menus travaux d’entretien incombant au locataire per­ mettent de couper l’herbe sous les pieds des éventuels râleurs. Confiez les réparations à des professionnels fiables et avertissez­ les que vous avez affaire à un locataire pinailleur. Attention lors de la remise de l’appartement : les défauts qui n’ont pas été signalés dans l’état des lieux doivent être communiqués au locataire par courrier recommandé dans les trois jours. Il en va de même s’il manque une signature sur l’état des lieux.

Consignation du loyer : le locataire a le droit de consigner son loyer jusqu’à réparation d’un dé­ faut. Il doit néanmoins respecter la procédure prévue à l’art. 259g, al. 1, CO, notamment l’obligation d’en aviser à temps le bailleur.

Adaptation du loyer : le locataire peut-­il exiger que son loyer soit adapté pour tenir compte de la baisse du taux de référence alors que vous avez renoncé pendant des années à toute augmenta­tion quand ce taux était en hausse ? Oui, la loi le permet. Il est cependant recommandé de bien vé­rifier le calcul que vous soumettra le locataire, car d’autres facteurs peuvent venir compenser la baisse invoquée. Dans un souci d’équité vis­-à-­vis de tous les locataires, je vous conseille de prendre les devants et de répercuter systématiquement ces fluctuations sur les loyers, à la hausse comme à la baisse.

Le piège des frais accessoires: de nombreux bailleurs ne savent pas qu’il convient d’indiquer dans le contrat tous les postes de charges entrant dans le calcul des frais accessoires. Si vous n’en avez mentionné que deux alors qu’il y en a dix, vous vous exposez à un refus de paiement du lo­cataire tatillon, voire à une demande de rembour­sement.

Vice de forme dans la résiliation : La résiliation doit s’effectuer par le biais de la formule officielle envoyée par courrier recommandé. C’est la date de réception et non le cachet de la poste qui est déterminante pour le respect du délai de résiliation, une lettre recommandée étant réputée par­ venue à son destinataire au plus tard sept jours après l’envoi. Lorsqu’il s’agit d’un logement fami­lial, il est impératif d’adresser la lettre de résiliation également au ou à la partenaire. Il se peut que vous ignoriez tout de cette personne. Dans ce cas, libeller le courrier au nom de Monsieur et Ma­ dame ne coûte rien, cela peut tout au plus prêter à sourire si cette moitié n’existe pas. Les vices de forme invalident la résiliation !

Protection contre la résiliation: Presque tout accord ( même extrajudiciaire ) conclu avec le locataire protège celui­ci contre la résiliation pour une durée de trois ans. Il est arrivé qu’un locataire lance chaque année une procédure contre son bailleur et obtienne de manière réitérée une transaction de l’autorité de conciliation le mettant à l’abri d’une résiliation. Dans ces cas, prenez conseil auprès d’un juriste.

Tant qu’une procédure est en cours, et celle­-ci peut bien s’étendre jusqu’à dix­-huit mois, le loca­taire n’est pas tenu de libérer la chose louée. On s’en prémunira en contractant un bail à durée dé­ terminée.

2. Le locataire acariâtre qui énerve les voisins par son intolérance et son refus du moindre compromis

Le locataire a un devoir de diligence envers les autres voisins. Il ne peut pas faire grief du bruit causé par les enfants (à moins d’un défaut de construction en matière d’isolation phonique ) . Organisez un entretien avec les locataires en conflit ou confiez cette tâche à votre régie immo­bilière ou une instance de médiation. Le cas échéant, adressez un avertissement écrit et précisez le règlement de l’immeuble. Avant que les mauvais comportements aient fait fuir les autres locataires, envisagez une séparation motivée par la sauvegarde de vos intérêts légitimes.

3. « Après moi le déluge » : le locataire qui ne prend aucun soin de la chose louée

Le devoir de diligence va de pair avec une responsabilité pour les dommages causés. Il est donc impératif que le locataire possède une assurance responsabilité civile et ait versé une caution suffisante pour vous dédommager à son départ (te­ nez compte cependant de la problématique de la durée de vie évoquée au point 1).

Les services d’HabitatDurable

Heureusement que la majorité des relations de bail sont harmo­nieuses et ne posent pas problème. HabitatDurable tient à disposi­tion de ses membres quantité de contrats et formulaires qui peuvent être téléchargés gratuitement sur le site web. Nos avocats peuvent aussi être consultés et un conseil jusqu’à un quart d’heure est gratuit.

L'auteure

Nirmala Maya Dias© Sara Lema Vilas

Nirmala Dias

médiatrice au service conseil d’HabitatDurable Suisse

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 60

Delivery Men Unloading Boxes On Street

Droit du bail : Expulsion de locataires

En tant que propriétaire, quels aspects dois-je prendre en compte lors de l’ éxpulsion des locataires ?

Lors d’une résiliation de bail, il peut malheureusement arriver que le locataire reste dans le logement et refuse de le quitter. Si tel est le cas, le bailleur doit passer par la voie judiciaire et demander une expulsion. Le bailleur ne peut en aucun cas mettre à la porte lui-même le locataire ni changer lui-même la serrure, sinon il s’expose à des poursuites.

Les auteurs

Markus Gysi© zvg/mad

Markus Gysi
Avocat et notaire

© zvg

Anna Pulfer
Avocate

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 61

Vérifier les loyers et les baisser si nécessaire

L’Office fédéral du logement a abaissé au début du mois de mars le taux de référence à 1,25 %. HabitatDurable recommande à tous les bailleurs et bailleresses de vérifier les loyers et de les adapter le cas échéant. Toutes les situations ne donnent pas lieu à une baisse, estime Joël Desaules, avocat et conseiller HabitatDurable en matière de bail.

HabitatDurable (HD) : Joël Desaules, pour quelle raison le taux de référence a-t-il à nouveau atteint une baisse record ?

Principalement parce que les taux hypothécaires continuent de baisser. L’Office du logement calcule tous les trois mois le taux moyen des instituts hypothécaires. Le résultat est arrondi au quart de pourcent le plus proche ce qui donne le taux de référence.

HabitatDurable conseille de vérifier les loyers après cette nouvelle baisse. Dans quels cas une baisse de loyer est-elle indiqué ?

Les locataires n’ont pas droit à une baisse de loyer si le loyer couvre uniquement les coûts ou si une réserve correspondante a été stipulée à la conclusion du contrat.

Selon le Tribunal fédéral, le rendement net d’un logement ne peut pas excéder le taux de référence de plus un demi pourcent, donc actuellement 1,75 %.

Ce qui est déterminant pour une éventuelle adaptation du loyer est la différence entre le taux de référence valable lors de la conclusion du bail, respectivement lors de la dernière adaptation du loyer et le taux de référence (actuellement 1,25 %). La manière dont le logement a été financé n’est pas déterminante. Le propriétaire ne peut donc pas arguer que le taux hypothécaire de son emprunt est plus élevé que le taux de référence ou que la proportion entre fonds propres et hypothèque lui est défavorable.

Qu’en est-il si les premières vérifications montrent que le loyer doit être baissé ?

La baisse que les locataires peuvent faire valoir peut-être compensée par la prise en compte de 40 % du renchérissement cumulé (augmentation de l’indice des prix à la consommation depuis la conclusion du bail ou la dernière adaptation), par les hausses générales des coûts et par les investissements et rénovations mis en oeuvre depuis la dernière adaptation du loyer. Le enchérissement est actuellement négligeable, les hausses générales des coûts et les investissement et rénovations doivent être examinés de cas en cas. Le service conseil d’HabitatDurable est à disposition pour faire cette vérification.

« La manière dont le logement est financé n’est pas déterminante. »

La demande de baisse de loyer ne prend pas effet immédiatement ou rétroactivement. Elle ne peut intervenir qu’au prochain terme de résiliation prévu dans le contrat. Le prochain terme est souvent fixé à trois mois.

Qu’en est-il si le propriétaire ne vérifie pas le loyer de plein gré ?

La loi ne dit pas qui doit entreprendre la démarche. Les locataires peuvent demander aux bailleurs et bailleresses de faire la vérification. Si ces derniers refusent, les locataires peuvent saisir l’autorité de conciliation, procédure qui est gratuite.

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 56

Taux d’intérêt de référence

Les loyers sont fixés depuis 2008 dans l’ensemble de la Suisse
sur la base du taux de référence unique publié quatre fois par nnée par l’Office fédéral du logement. La dernière adaptation (de 1,75 à 1,5 %) remonte au 1er juin 2017.

Trouvez plus d’informations et des calculs pratiques dans notre notice « Taux de référence » sur notre site : habitatdurable.ch/tauxdereference

20180811_151209© Andreas Käsermann

Le taux d’intérêt de référence s’élève à 1.25%.

La prochaine communication aura lieu par l’Office fédéral du logement le 1er juin 2023.

Informations

  • 20180811_151209: Andreas Käsermann
  • close up house’s model on banking account book with calculator, coin and pencil on table for planning of home loan mortgage refinance or retention interest rates , business and financial concept: Chainarong Prasertthai/iStock

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