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Une location équitable, c’est quoi ?

© Lightspruch/iStock

Le débat autour de la location équitable nous enseigne trois choses. Premièrement, le calcul du loyer doit être compréhensible. Deuxièmement, pour une bonne relation entre le bailleur et le locataire il est indispensable d’établir une bonne communication. Troisièmement, il est parfaitement admissible que le bailleur tire un profit raisonnable de la location de son bien.

« Un loyer équitable ne doit pas forcément être un loyer bas », estime Karin Weissenberger, conseillère pour HabitatDurable Zurich. Mais un loyer équitable signifie que les coûts sont justifiés. Le bailleur doit donc être en mesure d’expliquer au locataire comment le loyer est calculé. Différents éléments entrent dans ce calcul : les frais accessoires, les frais d’entretien, les réserves, mais aussi les coûts liés à l’hypothèque. De par sa longue expérience comme gérante immobilière, Karin Weissenberger a compris qu’il est essentiel de bien communiquer avec les locataires. La communication fait souvent défaut parce que les bailleurs estiment qu’ils ne doivent pas se justifier auprès des locataires. « Les bailleurs devraient considérer les locataires comme des clients fidèles », déclare la spécialiste.

2 % de rendement sont acceptables

Dans le cadre d’une relation de bail transparente, les parties peuvent parler ouvertement du thème sensible qu’est le rendement. « Il est tout à fait admissible que le propriétaire tire un rendement de son bien immobilier », estiment les deux conseillers immobiliers d’HabitatDurable, Karin Weissenberger et Michel Wyss. Les bailleurs assument le risque de l’immeuble. Ils doivent rembourser l’hypothèque, payer les intérêts hypothécaires et constituer des réserves pour l’entretien et les rénovations. « Les propriétaires investissent beaucoup de capital dans leur bien, souvent aussi leur prévoyance professionnelle. »

L'auteur

Stefan Hartmann© zvg(mad

Stefan Hartmann

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 55

Logement des seniors à l’horizon 2040

Le vieillissement de la population concerne tous les pays occidentaux, et le canton de Vaud ne fait pas exception. L’organisation des logements de demain doit non seulement tenir compte d’une population nettement plus âgée, mais également que les seniors ont des besoins spécifiques.

Statistique Vaud a publié une étude s’intéressant aux besoins en logements d’une population âgée toujours plus nombreuse.

En effet, alors que le canton de Vaud compte 125 800personnes de 65 ans et plus aujourd’hui, les seniors seront entre 207 000 et 233 000 à l’horizon de 2040. L’organisation des logements de demain doit tenir compte de leurs besoins spécifiques.

Les seniors et le logement

Malgré le fait que les seniors ne sont pas une population homogène, ils sont souvent concernés par deux étapes marquantes dans leur parcours de vie. D’une part, l’arrivée à la retraite les amène à passer plus de temps dans leur logement. Ce lieu est investi différemment après la cessation de l’activité professionnelle, avec un renforcement de sa fonction identitaire. Cette fonction se traduit pour les seniors par une volonté de vivre le plus longtemps possible dans leur logement et par une faible propension à déménager. D’autre part, un processus de fragilisation survient inéluctablement avec l’avancée en âge. Il peut se manifester par une perte de mobilité (renoncement à conduire, difficultés dans les mouvements et les transports, risques de chutes, etc.).

L’autrice

Carole Martin
Cheffe de projets

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 55

Habitat sain – réduction de l’electrosmog

Le terme « Electrosmog » signifie pollution ou rayonnement électromagnétique (REM). Dans d’autres sources, il est aussi appelé champ électromagnétique (CEM), onde électromagnétique (OEM) ou rayonnement non ionisant (RNI). Le domaine de l’habitat sain inclut et traite depuis relativement longtemps les thèmes suivants : qualité des matériaux de construction, qualité de l’air (agents de pollution urbaine, COV, moisissures, chaleur/humidité, radon), qualité du réseau d’eau, géobiologie. Mais on ne prend pas encore suffisamment en compte les REM qui ont pourtant comme caractéristique de traverser les matériaux, l’air, l’eau et nos corps.

Est-on égaux face à l’exposition au REM ?

Au stade de fœtus et jusqu’à l’adolescence, l’impact du REM est plus important qu’au stade adulte. Les femmes enceintes, les nourrissons, les enfants et les adolescents devraient donc être particulièrement protégés. L’impact du REM sur une personne en phase de sommeil est par ailleurs plus important que sur une personne réveillée. Une partie de la population, surtout urbaine – donc très exposée au REM – est en train de dépasser son seuil de tolérance au REM et certaines personnes ont déjà basculé dans un état d’électrohypersensibilité (EHS). Le nombre de personnes touchées par ce syndrome ne cesse d’augmenter, en corrélation avec l’augmentation exponentielle du REM dans nos localités. Elles sont, bien malgré elles, des sentinelles qui doivent nous alerter sur les risques sanitaires inconsidérés que nous font prendre l’industrie des télécommunications, leurs lobbies et nos autorités.

L’auteur

Daniel Perrenoud© zvg/mad

Daniel Perrenoud
Membre du comité d’HabitatDurable Suisse romande

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 53

Quelques sites de référence :


Bibliographie :

  • Livret réduire son exposition aux ondes électromagnétiques
    par Bruno Geissert/Geotellurique.fr, 2017, chez www.geotellurique.fr/28-librairie
  • Réduire les ondes électromagnétiques, c’est parti !
    par Carl de Miranda, Ed. Jouvence, EAN13 : 9782889117024
  • Comment se protéger des ondes électromagnétiques ?
    par David Bruno, 2016, EAN13 : 9782955260104

Besoin croissant de logements adaptés aux senior-e-s

Les membres d’HabitatDurable sont nombreux à se préoccuper du logement qu’ils habiteront dans leurs vieux jours. Ce sujet est en effet souvent abordé lors des consultations avec les expert·e·s d’HabitatDurable. Nous avons donc décidé de traiter de ce thème et nous penchons sur les statistiques et sur la courbe de vieillissement de la population.

Le besoin en logements adaptés aux senior·e·s va rapidement augmenter en Suisse. Cette évolution se lit clairement dans les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS). En 2025, une personne sur cinq aura plus de 65 ans, et en 2035, une personne sur quatre. Près de 800’000 personnes seront alors âgées de 80 ans ou plus.

Pour calculer l’évolution de la population suisse, les statisticien ·ne·s utilisent un indicateur appelé « rapport de dépendance des personnes âgées ». Il renseigne sur le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus supposées dépendantes de l’activité économique de 100 personnes en âge de travailler (20 – 64 ans). À l’inverse, le rapport de dépendance des jeunes établit le nombre de jeunes de 0 à 19 ans pour 100 actifs.

L'auteur

Andreas Käsermann© Ruben Sprich

Andreas Käsermann
Responsable d'information et des médias d'HabitatDurable

Éxtrait de la Revue HabitatDurable 52

Le logement des senior·e·s en Suisse

  • 96% des senior·e·s logent dans leur propre domicile, et 4% dans un établissement médico-social ou hospitalier.
  • Un tiers des senior·e·s vivent seuls, 56% dans un ménage de deux personnes.
  • 31% des retraité·e·s habitent une maison individuelle.
  • Sur dix senior·e·s locataires, huit paient un loyer de moins de 1500.– par mois.
  • La surface habitable moyenne occupée par un·e retraité·e est de 109 m2, répartis sur 4 pièces.

  • Andreas Käsermann: Ruben Sprich
  • There’s nothing like a good old tea party!: Cecilie Arcurs/iStock

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