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200 millions de moins pour les logements abordables

La décision du Conseil national de baisser les cautionnements pour les logements d’utilité public est incompréhensible. Elle est d’autant plus étonnante que nous vivons actuellement une crise sans précédent. L’encouragement à la construction de logements abordables est un mandat constitutionnel. Pour HabitatDurable, association des propriétaires conscients des enjeux environnementaux et sociaux, le besoin de plus de logements abordables est incontesté.

Le Conseil national a voté le 16 décembre 2020 par 125 voix contre 64 une diminution du crédit cadre destiné à aider à financer des logements d’utilité publique. Ce crédit passe de 1,9 milliards à 1,7 milliards. En ce faisant, la Chambre basse a décidé de suivre la proposition du Conseil fédéral et des commissions préparatoires.

La Confédération permet par des cautionnements la construction et la rénovation de logements abordables. Actuellement, ce cautionnement permet de financer 35’000 logements. Les économistes s’attendent cette année à la baisse la plus drastique du PIB depuis des décennies. Le chômage croit. De nombreux chantiers sont à l’arrêt ou en retard en raison de la situation sanitaire. Les Suisses ont donc plus que jamais besoin de logements qui échappent à la spéculation et qui offrent des loyers en moyenne 20% en dessous du marché, comme c’est le cas des logements d’utilité publique. Pour HabitatDurable, il est incompréhensible que dans la situation actuelle, les moyens alloués aux logements abordables soient amputés.

Pour Claudia Friedl, présidente d’HabitatDurable, le vote du Conseil national est un mauvais signal. La situation sur le marché du logement ne s’est pas détendue, il est donc inadapté de réduire le financement.

Il est à relever que ce programme d’aide au logement par des cautionnements existe depuis 18 ans et qu’aucun paiement n’a été exigé depuis lors ; il n’a donc rien coûté aux contribuables !

Les statistiques de l’Office fédéral du logement démontrent que la part des ménages qui consacrent plus d’un tiers de leur revenu au loyer est croissante depuis 2009. Le poids du loyer représente un quart du budget des ménages qui ont un revenu en-dessous de CHF 6000.-. Le fait que le nombre de logements vacants est relativement élevé démontre seulement que l’offre de logements ne correspond pas à la demande.

Le 18 décembre 2020, Veronika Pantillon a donné un interview sur Radio Cité Genève relatif à la décision du conseil National.

Pour réécouter : Radio Cité, News-Flash du 18.12.2020.



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